Un colloque sur les échanges industriels franco-algériens se tiendra le 18 octobre prochain à l'Assemblée nationale française, a-t-on appris jeudi lors d'une rencontre à Paris sur le partenariat économique entre les deux pays. "Il s'agira notamment de traiter de l'intérêt que nous avons, les uns et les autres dans la mondialisation et la montée en puissance de la relation sino-américaine, à faire valoir nos atouts et de voir comment nous placer face à ces défis", a annoncé le secrétaire général de l'Association France-Algérie (AFA), Jean-Yves Autexier.
Pour le principal organisateur du colloque, les participants parmi les acteurs économiques et institutionnels de la relation France-Algérie auront à dresser le tableau des échanges actuels entre les deux pays et de savoir quels sont les enjeux pour la France dans ce partenariat.
"Il ne s'agit plus seulement de commercer, mais d'investir sur place. Pour les Algériens, il s'agit aussi d'investir dans la durée pour diversifier leur production", a-t-il expliqué, lors d'un point de presse co-animé par le Haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet.
M. Autexier a signalé que les deux pays ont des stratégies de développement industriel avec des points de convergence. « La France, face à une stagnation économique européenne, a tout intérêt à s'ouvrir vers une monde de la croissance dont l'Algérie est emblématique », a-t-il affirmé.
Pour lui, ce colloque économique permettra aux participants de réfléchir à ce qu'Algériens et Français puissent ensemble "conquérir le grand marché africain".
Commentant l'initiative de l'AFA, M. Levet a relevé qu'elle s'inscrit fondamentalement dans le cadre de sa mission qui a adopté une démarche "opératoire".
"Il est important que, régulièrement, nous puissions organiser des rencontres sur les relations industrielles" entre deux pays où les complémentarités sont "évidentes" dans ce domaine, a-t-il soutenu.
Fondée en 1963, l'AFA a pour objet de concourir au développement de relations amicales et au progrès de la coopération entre Français et Algériens.
Présidée par l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, elle affirme combattre, en relation avec cet objet, le racisme, la xénophobie et toute discrimination fondée sur l'appartenance ou non à une ethnie, une nation, une race ou une religion.