Les puissances occidentales ont appelé vendredi à une transition politique sans violences en Libye, s'alarmant des risques de chaos à un mois d'élections législatives. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, les trois pays qui ont conduit l'offensive militaire de l'Otan en 2011 contre le régime du colonel Kadhafi, ont exhorté les différentes parties libyennes à œuvrer à une transition pacifique et démocratique. Leur communiqué commun diffusé par le département d'Etat américain est également signé par l'Italie, l'Allemagne et l'Union européenne. Les grandes puissances occidentales s'inquiètent profondément d'actes de violences répétés et appellent toutes les parties à s'abstenir de recourir à la force et à régler leurs différends par des voies politiques. Le communiqué s'alarme des risques de chaos, fragmentation, violences et terrorisme en Libye, un pays secoué par des violences et que la communauté internationale observe avec appréhension. Les élections législatives ont été fixées au 25 juin en Libye, où la situation politique est extrêmement confuse, le gouvernement et le Parlement étant à couteaux tirés alors qu'un général dissident rallie de plus en plus de soutiens. Washington avait indiqué cette semaine être disposé à aider Tripoli à préparer ce scrutin. En revanche, la diplomatie américaine a tenu à prendre ses distances avec le général libyen en retraite, Khalifa Haftar, qui a lancé il y a une semaine une offensive contre des milices islamistes, qu'il appelle les groupes terroristes, dans l'Est de son pays.