Quelque 157'000 policiers et militaires assureront la sécurité lors du Mondial de football au Brésil, qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet, a annoncé vendredi le gouvernement. Cependant, les grèves et les manifestations se poursuivent à travers le pays. Dans la banlieue de São Paulo, les chauffeurs de bus se sont croisés les bras pour le deuxième jour consécutif. Ils réclament une hausse des salaires de 10%. Leur mouvement a entraîné une circulation chaotique et a touché plus d'un million d'usagers dans cette mégapole de vingt millions d'habitants. Dans l'après-midi, 3000 professeurs ont manifesté pacifiquement devant la mairie pour réclamer également une hausse des salaires. Les employés du métro de la mégapole se réuniront la semaine prochaine pour décider d'une éventuelle grève. Elle pourrait affecter des millions d'usagers. Dans d'autres villes du nord-est du pays comme Teresina et Sao Luiz do Maranhao, les chauffeurs de bus sont également en grève depuis jeudi. A Belo Horizonte, l'une des villes du Mondial, les employés municipaux ont entamé un arrêt de travail illimité le 6 mai pour réclamer 15% d'augmentation de salaire. Armée déployée Le ministre de la Justice José Eduardo Cardozo ne pense toutefois pas que les manifestations monstres de juin dernier se répéteront lors de la compétition. Pour assurer la sécurité de l'événement planétaire, le gouvernement brésilien a prévu de déployer 157'000 policiers et militaires, pour un coût de 709 millions de reals (environ 286 millions de francs). Vingt et un mille d'entre eux seront placés en alerte pour des opérations urgentes. Les forces de sécurité seront déployées dans les douze villes qui accueilleront la compétition mais également aux frontières, ainsi que sur les fleuves, le long des côtes et dans l'espace aérien.