Les pluies torrentielles qui sont tombées 48 heures durant sur la capitale ont causé hier des encombrements sur toutes les routes dès les premières heures de la matinée. Le manque d'entretien des canaux d'assainissement et des avaloirs dans plusieurs quartiers a été à l'origine de la formation de grandes flaques d'eau partout, rendant toute circulation, automobile ou piétonne, des plus pénibles. A titre d'exemple, au niveau de la rue qui relie le quartier de Kouba à Aïn Nadja, la route était complètement inondée, ce qui a obligé les automobilistes à circuler très lentement afin d'éviter les dérapages et les accidents. Avant 8h du matin déjà, de longues files de véhicules s'étaient formées tout le long de cette chaussée étroite, ce qui a contraint plusieurs citoyens à descendre des bus et à rejoindre leur travail à pied. Une grande flaque d'un diamètre d'environ 80 centimètres sur la même rue a causé un encombrement monstre. Les bus venant de destinations telles que Bachdjerah et Semmar ont dû déposer les voyageurs à des arrêts inhabituels, ne pouvant plus avancer. A Bir Mourad Raïs, les services de l'APC ont été dépêchés en différents points de la commune pour prévenir les dégâts. Une dizaine d'éléments des services de l'APC ont commencé le curage des avaloirs dès le début de la matinée pour parer au pire, vu les flots d'eau qui se déversaient du côté d'El Mouradia et des Vergers en direction du centre-ville. A l'ouest d'Alger, notamment Aïn Benian et Staouéli, des bouchons inhabituels sont aussi enregistrés dès les premières heures de la matinée. Les citoyens désirant rejoindre Alger-Centre ont été bloqués sur la route du littoral pendant plus de deux heures. Un citoyen résidant dans cette région d'Alger nous dira : «Il faut se réveiller à 6 h du matin pour arriver à l'heure au travail, alors qu'il s'agit d'un trajet d'une demi-heure au maximum». A El Achour et d'autres quartiers situés au sud-ouest d'Alger, une stagnation totale a été constatée. «Impossible de bouger», ont affirmé des citoyens qui semblaient être en stationnement, tant les véhicules formaient un ensemble compact à l'arrêt. Ces dernières pluies, par leur durée et leur persistance, ont fini par susciter la peur chez certaines personnes, qui n'ont pas pu rejoindre leur travail. D'autres, certainement marquées par les fameuses inondations d'il y a quelques années, sont retournées chez elles, préférant ne pas prendre de risque.