Quelque 1560 nouveaux éléments de la Gendarmerie nationale s'apprêtent à rejoindre très prochainement les unités territoriales de cette institution de sécurité publique à travers le pays. Les concernés font partie de la 54e promotion qui vient d'achever sa formation de deux années au niveau de la prestigieuse école des sous-officiers de Sidi Bel Abbès. La cérémonie de sortie de cette promotion a eu lieu hier à l'intérieur du même établissement ayant accueilli, pour la circonstance, les différents responsables civils et militaires que compte cette wilaya relevant de la région de l'Oranie. Les festivités marquant cet événement se sont déroulées sous la direction du général Nouba Menad, commandant de l'état-major de la gendarmerie nationale en présence de plusieurs officiers supérieurs de cette corporation. La quasi-majorité de la composante de cette promotion, soit un nombre de 1060, a reçu une formation d'agent de la police judiciaire. Ils auront à charge la résolution des affaires criminelles et délictuelles après leur mutation. Les 500 autres éléments seront orientés quant à eux pour renforcer les sections de sécurité routière et leur mission consistera en la lutte contre le terrorisme routier, ce fléau des plus meurtriers. Les uns et les autres parmi ces nouveaux gendarmes ont reçu, deux années durant, un enseignement paramilitaire tout comme ils ont bénéficié d'une formation pédagogique portant sur la maîtrise des technologies et des langues (français et anglais). Cap sur le professionnalisme «La formation dont a fait l'objet cette 54e promotion s'inscrit au diapason des exigences actuelles sur les plans militaire et académique», a tenu à affirmer dans son allocution le colonel Meghalet Tahar, directeur de l'école des sous-officiers de Sidi Bel Abbès. Il n'omettra pas de souligner que cette promotion comprend également des étrangers de nationalité palestinienne et nigérienne. Au cours de sa prise de parole, le colonel Meghalet fera aussi allusion au nouveaux défis sécuritaires imposés par les multiples mutations enregistrées à travers le globe et évoquera par la même occasion la situation, selon lui, sensible des pays voisins avec l'Algérie. Il a souligné à ce propos la nécessité «de consacrer davantage d'efforts pour sécuriser le pays et le prémunir de toute menace pouvant attenter à sa stabilité» . «La gendarmerie nationale ne ménage aucun effort pour accomplir au mieux sa mission de sécurité par le biais d'une parfaite maîtrise des nouvelles technologies et d'un professionnalisme qui réponde aux attentes des citoyens en matière de paix et stabilité sociale», poursuit encore l'intervenant. Il enchaîne en mettant en valeur l'investissement consenti par l'institution dont il relève dans le domaine de la ressource humaine, estimant qu'il s'agit là d'un choix stratégique qu'a fait sienne la gendarmerie nationale qui aspire à se hisser au rang d'une corporation de haut niveau. Une promotion du nom d'un martyr de la Révolution Cette 54e promotion a été baptisée du nom du martyr de la Révolution, Bouroumi Mohamed, qui a sacrifié sa vie pour libérer le pays, lui- même originaire de cette ville qui l'a vu naître un jour de décembre de l'année 1933. C'est aussi dans cette localité de l'ouest algérien qu'il avait milité, dès son jeune âge au sein du Parti du peuple algérien (PPA) avant d'intégrer les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il déserte ce mouvement pour rejoindre l'Organisation civile du Front de libération nationale (OCFLN) où il a activé jusqu'à 1959, année durant laquelle il est incorporé dans les rangs de l'ALN au sein la laquelle il a mené de nombreuses batailles contre l'occupant avant de tomber au champ d'honneur en décembre de l'année 1959. Il n'avait alors que 23 ans.