L´Unité centrale d´information extérieure (UCIE) de la police espagnole a réussi à identifié un salafiste tunisien dont la mission était de former au djihad les dizaines de recrues en provenance d´Espagne qui sont allées combattre en Syrie et en Irak contre les régimes de Bachar al Assad et de Nuri el Maliki. L´Audience Nationale, la plus importante juridiction pénale espagnole, est en train de finaliser un ordre de recherche et de capture de celui qui serait l´un des chefs militaires de l´AIIL, le plus sanguinaire d´entre les sanguinaires djihadistes. Les ressortissants espagnols candidats au djihad sont formés durant une quarantaine de jours, y compris de nuit, aux techniques de combats les plus violents non seulement contre les armées syrienne et irakienne, mais également contre les éléments d´Al Qaeda qui se trouvent sur les mêmes fronts. Les lugubres «exercices pratiques», il les a enseignés à ses recrues par des exécutions sommaires sur son ordre ou de ses propres mains, en présence de nombreuses familles, dont des femmes et des enfants, sur la place d´Al Atarib, son fief, une localité de 35 000 habitants située dans une zone montagneuse, à une trentaine de km d´Alep et à une heure en voiture de la frontière turque. On le voit ainsi dans un film vidéo sur le site du quotidien espagnol «El País». Une scène difficile à soutenir qu´il dirigeait avec sang-froid, montrant des soldats syriens faits prisonniers, résignés au moment de leur exécution, et ne cherchant même plus, à aucun moment, à tenter à échapper à leurs bourreaux. La plupart récitaient des versets du Coran en attendant leur tour, une ou deux balles dans la nuque. Malgré la précaution qu´il prend de se couvrir le visage au moment des scènes d´exécution filmées par le public, l´Unité Centrale d´Information Extérieure (UCIE) de la police espagnole estime qu´il est facile d´identifier cet individu à partir de ce film. Selon ce corps de sécurité, ce terroriste de grande taille, svelte et toujours vêtu d´une tenue militaire, est facilement identifiable. Tous ces indices physiques ont été confirmés par son capteur de djihadiste en Espagne, Maya Mustapha, un ressortissant espagnol de 51 ans d´origine marocaine natif de Melilla, arrêté le mois de mars dernier. Il dit du Tunisien que «c´est une personne de bien qui aime l´Islam et aide les nécessiteux des deux camps opposés».