Pour assister et couvrir le premier match de la sélection algérienne au Mondial brésilien, nous nous sommes déplacés de Sao Paulo à Belo Horizonte (597,16 km) par bus. C'est un voyage inoubliable en pleine nature, à travers les hauts plateaux séparant ces deux grandes villes du Brésil, le pays de la nature, du football, de la capoeira et de la samba, dans une belle journée printanière et ensoleillée. Un trajet, une traversée au milieu de forêts verdâtres et de champs à perte de vue. Des paysages féeriques, défilaient sous nos yeux depuis que le bus, très confortable, a quitté la mégapole de Sao Paulo, en sillonnant une autoroute à deux voies, tortueuse, mais en bon état, pas très fréquentée. Une succession de champs cultivés par leurs propriétaires qui vivent de l'agriculture et de l'élevage bovin. Des troupeaux de bovins broutent l'herbe dans ces champs dont certains sont traversés par des rivières, contenant de petites maisonnettes éparpillées. Certaines maisons et quelques lots de terrain sont proposés pour la vente. Cette belle et agréable aventure a été partagée avec un groupe de supporters de l'équipe nationale, subjugués, eux aussi, par ces paysages paradisiaques. Des émigrés algériens vivant en France venus découvrir le pays du roi Pelé et encourager les camarades de Madjid Bougherra dans leur aventure brésilienne. Tout au long du voyage, ces inconditionnels des Verts n'ont pas cessé de discuter des chances de l'EN dans ce Mondial de rêve, des choix du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, et des qualités de chacun de ses protégés. Lorsqu'on a décliné l'identité de notre quotidien, l'un d'eux s'est vite remémoré que le sigle de notre journal figure sur le maillot de l'USM Alger, néo champion d'Algérie. Fan de Djabou qu'il considère comme le joueur le plus talentueux de la sélection actuelle, notre interlocuteur et compatriote n'a pas caché son admiration pour les Rouge et Noir et pour le projet sportif des frères Haddad, qui ont donné une autre dimension au club de Soustara. Après deux haltes dans des stations services modernes et dotés de toutes les commodités, et une troisième au niveau d'un barrage de police fédérale, le seul rencontré sur notre chemin depuis le départ de la ville tentacule de Sao Paulo, et au bout de dix longues heures de route, l'on est enfin arrivé à la ville de Belo Horizonte, envahie par des milliers de supporters algériens, qui y ont crée une ambiance particulière. La ville de Belo Horizonte est grande et congestionnée, mais pas autant que l'interminable mégapole de Sao Paulo.