Moussa Touati a défendu son programme lors d'un meeting animé au cinquième jour de la campagne dans la wilaya de Jijel. «Mon programme prône l'égalité des droits et des devoirs de chaque Algérien quel que soit son rang social», a-t-il déclaré. Le président du FNA a dénoncé le comportement des gouvernants qui, dira-t-il, «n'ont pas rectifié le tir en dépit des erreurs commises dans la gestion des affaires du pays». Abordant le dossier de la paix et de la réconciliation nationale, M. Touati s'est interrogé sur les causes qui ont poussé des Algériens à commettre des crimes lors de la tragédie nationale. «Le projet doit se faire dans la justice et l'équité», a-t-il indiqué. Le président du FNA a parlé à l'assistance de la situation de la femme algérienne qui «mérite respect et considération vu qu'elle a sa place dans l'œuvre d'édification du pays», a-t-il indiqué en plaidant, à ce propos, pour le «soutien et l'aide de l'Etat pour la promotion des femmes, qu'elles soient au foyer ou travailleuses». Abordant la question économique, M. Touati a indiqué que les vrais fellahs touchés par des calamités doivent être indemnisés car l'enjeu du pays est d'assurer la sécurité alimentaire pour les populations dont la principale revendication demeure le droit à la vie. «Il faut utiliser l'arme des élections pour changer» Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), est revenu sur l'importance de l'acte de voter et sur la nécessité, pour la population, d'exprimer sa voix lors du prochain scrutin présidentiel. «Le moment est venu pour opérer un changement pacifique et appeler les citoyens à se rendre massivement aux urnes pour imposer le pouvoir du peuple», a indiqué Moussa Touati lors d'un meeting électoral animé dans la ville de Mila. «Le devoir nous dicte d'utiliser l'arme des élections et de se lever comme un seul homme pour défendre les droits des générations futures. C'est pour cela qu'il faut aller voter en masse et choisir le candidat FNA», dira-t-il devant l'assistance. Se voulant critique à l'égard des politiques instaurées au lendemain de l'indépendance, Moussa Touati dira que ces dernières «n'ont pas donné à la jeunesse l'espoir qu'autorisaient les sacrifices consentis par la génération qui a fait la Révolution de novembre». Il a déploré, dans ce contexte, le fait que «nos enfants meurent encore en mer, à la recherche d'une existence meilleure ailleurs, alors que nos richesses sont dans les banques étrangères». Evoquant la politique de réconciliation nationale et ses implications sur le terrain, M. Touati a estimé que «la véritable réconciliation s'accomplira avec la liquidation des privations et l'instauration de la justice sociale». M. Touati a regretté, en outre, l'incapacité actuelle d'orienter l'investissement et de promouvoir la jeunesse, et ce, en dépit des richesses disponibles.