Le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, a reçu mercredi à Alger les représentants de 11 (onze) organisations patronales dont les suggestions ont porté notamment sur la protection de l'économie nationale sans distinction entre les secteurs public et privé. M. Ouyahia a reçu les présidents de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, du Forum des chefs d'entreprises, Reda Hamiani, de la Confédération nationale du patronat algérien, Mohand Said Nait Abdelaziz, de la Confédération des industriels producteurs algériens, Abdelaziz Meheni, de la Confédération algérienne du patronat, Boualem Mrakach, de l'Union nationale des investisseurs, Abdelmalek Rahim, de l'Association générale des entrepreneurs algériens, Mouloud Kheloufi, de la Confédération générale du patronat BTPH, Abdelmadjid Denouni, le porte-parole de l'Union nationale des entreprises publiques, Mohamed Merzouk, le porte-parole du collectif Nabni, Abdelkrim Boudra, et Abdelkader Semari du Club économique algérien. Les représentants des ces organisations ont qualifié, dans des déclarations à la presse au sortir de l'audience que leur a accordée M. Ouyahia, ces consultations politiques de "dialogue constructif". Le président de la Confédération générale du patronat BTPH, M. Denouni a suggéré de "constitutionnaliser" le Conseil national économique et social, le Conseil de la monnaie et du crédit, le Conseil national de l'investissement, le Conseil national de la concurrence ainsi que la Tripartite (dialogue gouvernement-syndicat-patronat). M. Denouni a également plaidé pour la "constitutionnalisation de la dépénalisation de l'acte de gestion" tout en appelant à encourager la "démocratie économique" qui signifie la "non-discrimination entre les secteurs privé et public". Le président du Club économique algérien, M. Semari a abondé dans le même sens en suggérant de diversifier l'économie nationale de manière à la débarrasser de toutes formes de dépendance, insistant en outre sur une parité entre la femme et l'homme basée sur les compétences. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, M. Nait Abdelaziz, a souligné pour sa part "l'attachement" de son association aux constantes du pays énoncées dans la Constitution, mettant aussi l'accent sur la "poursuite des réformes structurelles économiques". "L'égalité de traitement sur le plan économique des entreprises nationales, publiques et privées, doit être consacrée dans la Constitution pour renforcer la complémentarité des deux secteurs", a-t-il suggéré, soulignant que cela permettra de développer davantage le partenariat économique public-privé, d'une part, et avec les opérateurs étrangers, d'autre part. De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat, M. Mrakach, a préconisé d'ériger le monde entrepreneurial en tant que "force prioritaire de développement économique et social" qui doit être prise en compte dans la future Constitution pour booster l'économie nationale. Il a suggéré aussi d'"approfondir" la démocratie dans son ensemble, ajoutant par ailleurs que le Conseil constitutionnel doit prendre en compte les saisines provenant des groupes sociaux.