Ouyahia a reçu les présidents de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, du Forum des chefs d'entreprise, Réda Hamiani, de la Confédération nationale du patronat algérien, Mohand-Saïd Naït-Abdelaziz, de la Confédération des industriels producteurs algériens, Abdelaziz Meheni, de la Confédération algérienne du patronat, Boualem Mrakach, de l'Union nationale des investisseurs, Abdelmalek Rahim, de l'Association générale des entrepreneurs algériens, Mouloud Kheloufi, de la Confédération générale du patronat BTPH, Abdelmadjid Denouni, le porte-parole de l'Union nationale des entreprises publiques, Mohamed Merzouk, le porte-parole du collectif Nabni, Abdelkrim Boudra, et Abdelkader Semari du Club économique algérien. Les représentants des ces organisations ont qualifié, dans des déclarations à la presse au sortir de l'audience que leur a accordée Ouyahia, ces consultations politiques de « dialogue constructif ». Le président de la Confédération générale du patronat BTPH, Denouni, a suggéré de « constitutionnaliser » le Conseil national économique et social, le Conseil de la monnaie et du crédit, le Conseil national de l'investissement, le Conseil national de la concurrence ainsi que la tripartite (dialogue gouvernement-syndicats-patronat). Denouni a également plaidé pour la « constitutionnalisation de la dépénalisation de l'acte de gestion », tout en appelant à encourager la « démocratie économique » qui signifie la « non-discrimination entre les secteurs privé et public ». Le président du Club économique algérien, Semari, a abondé dans le même sens en suggérant de diversifier l'économie nationale de manière à la débarrasser de toutes formes de dépendance, insistant, en outre, sur une parité entre la femme et l'homme basée sur les compétences. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, Naït-Abdelaziz, a souligné, pour sa part, « l'attachement » de son association aux constantes du pays énoncées dans la Constitution, mettant aussi l'accent sur la « poursuite des réformes structurelles économiques ». « L'égalité de traitement sur le plan économique des entreprises nationales, publiques et privées, doit être consacrée dans la Constitution pour renforcer la complémentarité des deux secteurs », a-t-il suggéré, soulignant que cela permettra de développer davantage le partenariat économique public-privé, d'une part, et avec les opérateurs étrangers, d'autre part. De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat, Mrakach, a préconisé d'ériger le monde entrepreneurial en « force prioritaire de développement économique et social » qui doit être prise en compte dans la future Constitution pour booster l'économie nationale. Il a suggéré aussi d'« approfondir » la démocratie dans son ensemble, ajoutant, par ailleurs, que le Conseil constitutionnel doit prendre en compte les saisines provenant des groupes sociaux.