Les prérogatives du Conseil national économique et social (CNES) devraient être inscrites dans le projet de la nouvelle constitution, a déclaré jeudi, à Alger le président de la Confédération générale du patronat (CGP), Abdelmadjid Dennouni. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, M Abdelmadjid Dennouni a plaidé pour la constitutionnalisation des prérogatives du CNES en vue de faire de cet important organe une véritable force de proposition en matière de politique économique et sociale. «Il est important que les attributions du CNES soient inscrites dans la constitution, car cela va renforcer son rôle dans le suivi et l'évaluation des politiques économiques mise en œuvres par le gouvernement», a-t-il précisé Associé aux discussions concernant la révision de la constitution, le président de la Confédération générale du patronat a formulé dans le même sens des propositions visant à constitutionaliser les prérogatives d'autres organes nationaux à compétence économique tel que le Conseil national de la monnaie et du crédit, du conseil national de la concurrence, et du Conseil national de l'investissement. «L'inscription des prérogatives de ces institutions dans la constitution permettra de donner à leur délibérations une force obligatoire qui renforcera leurs attributions en tant qu'organe de contrôle et de régulation», a-t-il expliqué. M. Dennouni a, par ailleurs, préconisé de dépénaliser l'acte de gestion tant pour les gestionnaires d'entreprises publiques que privées. La dépénalisation permettra, selon lui, «de libérer les énergies et d'encourager les initiatives des entrepreneurs, tout en veillant au respect des lois de la République», a-t-il souligné. Le président de la CGP a souhaité, par ailleurs, voir le principe de non discrimination entre secteur public et privé consacré dans la loi fondamentale. «Il faut impérativement casser les tabous et encourager la mise en place de partenariats entre entreprises publique et privées», a-t-il soutenu ajoutant que «ces partenariats permettront d'améliorer les performances et la compétitivité des PME et autres TPE». Concernant la diversification de l'économie nationale, M. Dennouni a plaidé pour l'encouragement des filières d'activités permettant une substitution aux importations citant notamment les créneaux de la sous-traitance industrielle, l'agro-alimentaire, et les services. Insistant sur la nécessité d'améliorer l'environnement des affaires, le président de la CGP a souligné l'importance de stabiliser l'arsenal juridique en cadrant l'acte d'investir. Il a relevé dans ce sens que des efforts doivent être encore déployés par les pouvoirs publics en matière d'octroi de crédit, d'accès au foncier industriel. Dans le même ordre d'idées, il a préconisé d'engager une réflexion concernant la réforme de l'Andi, «en vue de faire de cette agence une véritable banque de donnée pour réguler et orienter les investisseurs». Concernant particulièrement le secteur du BTPH, M. Dennouni a insisté sur la nécessité d'encourager la promotion immobilière tout en favorisant la constitution d'entreprise mixte (publique et privé) en vue d'un transfert de savoir-faire.