L'Italie peut finir le travail dès le deuxième match dans le "groupe de la mort" (Gr. D) si elle bat le surprenant Costa Rica, vendredi à Recife (16h00 GMT). Après avoir battu l'Angleterre (2-1) dans le sauna de Manaus, l'Italie n'a pas peur ni de la fournaise de Recife, à 13H00 locales, nie des tombeurs de l'Uruguay. Jeudi, la Celeste s'est relancée en battant l'Angleterre 2-1 grâce à un doublé de Luis Suarez. Si l'Italie ne s'impose pas devant le Costa Rica, l'Angleterre serait éliminée. "Nous avons toujours du respect pour l'adversaire, mais peur de personne, ou alors une peur saine", explique Daniele De Rossi(DDR), le liant défense-attaque de la "Nazionale". Contre l'Uruguay (3-1), les "Ticos" "ont montré leur valeur à ceux qui ne les connaissaient pas", poursuit DDR. Le Romain souligne que le match "se joue à une heure encore plus difficile que l'Angleterre, et peut-être qu'eux sont plus habitués. Bon, un Italien souffre sans doute plus à 40° qu'un Costaricien, mais il fera chaud pour eux aussi..." L'Italie peut compter sur son nouveau style, imprimé par Cesare Prandelli: faire voyager le ballon et courir intelligemment. Ce "tiqui-taka spaghetti" a déjà eu raison des Anglais, contre qui les Italiens ont réussi plus de 93% de leurs passes! Il est possible que le sélectionneur modifie son équipe. Au milieu, Marco Verratti a souffert de l'omnipotence d'Andrea Pirlo et pourrait laisser sa place à son coéquipier du Paris SG, Thiago Motta, ou à Marco Parolo. En défense, plusieurs inconnues subsistent avec l'état de forme moyen des latéraux,Ignazio Abate et surtout Mattia De Sciglio, et les fatigues d'Andrea Barzagli et Leonardo Bonucci. Au moins l'un des deux devrait toutefois jouer en charnière. Attention à Joel Campbell Gianluigi Buffon semble remis de son entorse à une cheville et pourrait reprendre les buts laissés à Salvatore Sirigu. Mario Balotelli, auteur de son premier but en Coupe du monde, promènera sa carrure sur le front de l'attaque. En face, Jorge Luis Pinto devrait reconduire à l'identique le 5-4-1 qui a terrassé l'Uruguay. Le sélectionneur colombien des Ticos compte notamment sur Joel Campbell, 21 ans, seul en pointe. Le joueur de l'Olympiakos Le Pirée, auteur de l'égalisation contre la "Celeste", joueur de rupture formé à l'école Arsenal, prévient que l'exploit initial n'est "qu'un premier pas, ça ne suffit pas pour le Mondial. Mais nous restons calmes, tranquilles, et nous espérons nous qualifier pour les huitièmes de finale". Pinto s'appuie sur sa légion étrangère, au milieu, avec le capitaine Bryan Ruiz (PSV Eindhoven) en tête, mais aussi Christian Bolaños (FC Copenhague), qui a joué la Ligue des champions, Celso Borges (AIK Solna), et en défense avec Junior Diaz (Mayence) et Oscar Duarte (FC Bruges). De Rossi souligne que le Costa Rica n'aligne plus une équipe "de semi-amateurs jouant au pays, comme au Mondiale Italia-1990", où pour sa première participation le petit pays centre-américain avait atteint les huitièmes. "Désormais la moitié de l'équipe joue en Grèce, aux Pays-Bas ou en Suède, c'est fini les petites équipes qui ne pensent qu'à défendre, tous les matches sont très disputés", ajoute-t-il. Les Ticos comptent 11 joueurs évoluant en Europe plus 3 en MLS, le championnat nord-américain. Le match contre l'Uruguay, DDR n'en a "pas vu plus d'une vingtaine de minutes, nous préparions le match contre l'Angleterre, mais de ce que j'ai compris ils vont jouer pareil, défendre tous ensemble". On l'a également prévenu que "l'avant-centre (Campbell) avait fait un match extraordinaire". Mais De Rossi s'occupe plus du jeu de son équipe que de celui de ses adversaires : "nous sommes l'Italie, nous devons maintenir notre identité".