Le président russe Vladimir Poutine a appelé hier toutes les parties qui s'affrontent dans l'est de l'Ukraine à engager un dialogue «concret et substantiel» et «cesser tous les combats». Il est important que le cessez-le-feu d'une semaine proclamé en Ukraine par son président Petro Porochenko «permette de lancer un dialogue entre toutes les parties qui s'affrontent, afin de trouver un compromis acceptable pour tous, pour que les habitants du sud-est de l'Ukraine se sentent faire partie inaliénable du pays et jouissent de tous les droits des citoyens ukrainiens dont ceux garantis par la Constitution», a indiqué le chef de l'Etat russe. Il a ajouté que les parties devaient lancer un dialogue «concret et substantiel». «C'est la base de la réussite. Malheureusement, ce que nous sommes en train de fixer à l'aide de moyens de contrôle objectifs montre que les combats ne cessent pas. Cette nuit, nous avons observé une activité assez intense de l'artillerie ukrainienne. Je ne peux pas dire de quelle partie il s'agit, mais c'est un fait et il faut obliger toutes les parties à cesser tous les combats», a souligné le président russe. Mandat d'arrêt international contre deux officiels ukrainiens Par ailleurs, le Comité d'enquête russe a lancé samedi un mandat d'arrêt international à l'encontre de deux officiels ukrainiens qui sont accusés d'avoir utilisé des armes lourdes dans des opérations militaires dans l'est de l'Ukraine, faisant des morts et des blessés civils et de nombreux réfugiés. Les deux officiels ukrainiens sont le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov et le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, Igor Kolomoisky. En plus de l'usage présumé d'armes interdites, les deux hommes sont également accusés d'être liés à des cas de meurtres et de kidnappings, et d'avoir détérioré la situation sécuritaire de journalistes travaillant en Ukraine. Une résolution a été adoptée pour mettre les deux officiels sur une liste de personnes recherchées internationalement via Interpol, qui sera effective dans les territoires de tous les Etats membres d'Interpol, selon Vladimir Markin, le porte-parole du Comité d'enquête russe.