La fièvre hémorragique Ebola a tué 369 personnes sur un total de 599 cas d'infection dans trois pays d'Afrique de l'ouest depuis janvier, a annoncé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les trois pays touchés sont la Guinée avec 390 cas d'infection et 270 décès, la Sierra Leone avec 158 cas (66 décès) et le Liberia (51 cas et 33 décès). "Tous les pays de la région doivent coordonner leur action contre la maladie, parce qu'il y a beaucoup de mouvements entre des frontières poreuses", a déclaré la porte-parole de l'OMS, Fadela Chaib, lors d'un point de presse à Genève. A cet effet, l'agence de l'ONU a annoncé qu'elle envisage Une prochaine réunion des pays de la sous-région à Accra pour une riposte coordonnée contre l'épidémie. Commentant une déclaration lundi de l'organisation Médecins sans frontières selon laquelle la maladie était "hors de contrôle", la porte-parole a admis que le virus Ebola "continue à être une préoccupation majeure" pour l'OMS. La semaine dernière, l'expert de l'organisation, Pierre Formenty, a pointé du doigt "un relâchement" dans la mobilisation des trois pays touchés alors qu'une recrudescence de l'épidémie est observée depuis début mai. L'OMS prévoit d'organiser une réunion de haut niveau des ministres de la Santé dans la sous-région les 2 et 3 juillet au Ghana, dans l'objectif de favoriser "un engagement accru et une collaboration transfrontalière face à la fièvre Ebola". L'épidémie actuelle est considérée par les experts de l'OMS comme étant la plus grave jamais observé en Afrique de l'Ouest, le virus Ebola étant très contagieux et pouvant se propager rapidement par le contact avec des personnes ou des animaux infectés. Pour l'heure il n'existe aucun remède ou vaccin contre la maladie. D'après l'organisation, les symptômes consistent en une forte fièvre hémorragique, une faiblesse extrême, des maux de tête et de la diarrhée.