La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) tient à attirer l'attention des autorités concernées sur les «pratiques illégales» des concessionnaires automobiles et des camions. De nombreux adhérents de cette organisation se plaignent du non-respect de l'article 05 du décret présidentiel qui stipule que «les agents économiques exerçant les activités de concessionnaire, distributeur agréé et revendeur agréé, doivent disposer de pièces de rechange et accessoires d'origine pour la prise en charge de la garantie et du service après-vente» des véhicules et camions lourds. C'est le cas, à titre d'exemple, des acquéreurs de camions de marque MAN dont le prix dépasse les 15 millions de dinars l'unité, qui n'ont été pris en charge par le concessionnaire de cette marque, ni en matière de maintenance, ni en fourniture de pièces détachées. Aussi, d'autres adhérents, ayant acheté des remorques auprès de la marque Randon, filiale du groupe Cevital, laquelle a refusé catégoriquement la prise en charge de la maintenance, et ce, en dépit de l'article 33 qui stipule que «le concessionnaire est tenu d'assurer le service après-vente par un personnel ayant les qualifications techniques et professionnelles requises». L'immobilisation des camions découlant de ces pratiques est supportée par les seuls acquéreurs qui demeurent confrontés à une situation financière négative quant à leur investissement. Les personnes qui ont investi à travers le dispositif Ansej se retrouvent pénalisées et la rentabilisation de leur investissement n'est pas garantie. En dépit du fait que l'article 30 du décret présidentiel précise que «le concessionnaire qui doit assurer au profit du client la garantie légale du véhicule livré est tenu de mettre à la disposition du client un véhicule de remplacement, en cas d'immobilisation du véhicule pour une durée supérieure à quinze (15) jours». La Confédération juge qu'il est urgent que les autorités concernées, surtout chargées de veiller au respect des cahiers des charges souscrits dans le cadre du décret présidentiel, puissent agir à travers une enquête approfondie et arrêter les sanctions qui s'imposent.