L'évocation des concessionnaires automobiles en Algérie, dont le nombre ne cesse de se multiplier, ne peut pas se faire sans soulever la question du service après-vente (SAV). Ce dernier, n'est finalement que le maillon faible de la chaîne de la commercialisation des véhicules neufs. Le service après-vente en Algérie, dans la plupart des cas, laisse à désirer. Il n'y a pas un nouvel acquéreur d'un véhicule, quelle que soit la marque, qui sollicite un SAV d'un concessionnaire sans qu'il n'en revienne avec un sentiment de déception. Pourtant, toute transaction d'achat d'un véhicule est suivie automatiquement d'un contrat liant l'acheteur à son concessionnaire pour toute la durée de la garantie qui est de deux ans au minimum. Théoriquement, le concessionnaire doit assurer tous les services que sollicitera son client durant cette période de garantie, à commencer par les défauts éventuels de fabrication, les opérations d'entretien, la pièce de rechange ou toute réparation en cas d'accident. Mais dans la réalité, aussitôt sollicité, le SAV s'avère un véritable parcours de combattant, sachant que dans le cas où l'acquéreur sollicite les services d'un garage indépendant ou s'il procède lui-même au changement de la pièce, il perd de fait la garantie auprès de son fournisseur. Rares sont les acquéreurs de nouveaux véhicules qui sont satisfaits du service après-vente. Les acheteurs de véhicules, ayant opté pour le crédit automobile, sont les plus pénalisés par la défaillance du SAV. Les réclamations et les doléances de ces derniers sont de plus en plus nombreuses, que ce soit des réclamations directes dans les bureaux des concessionnaires, ou par voie de presse et autres médias. Le passage, qui suit, est tiré d'une lettre de réclamation parue dans un canal médiatique : " (…) Que pense le DG de Peugeot, d'un SAV où le personnel est incompétent, qui garde une voiture pendant 22 jours de suite dans ses garages pour vous la restituer avec la majorité des problèmes non résolus? ". Pour ce qui est de certaines marques ayant conquis récemment le marché national, (les nouvelles marques), c'est l'épineux problème du manque de pièce de rechange qui se pose. Le service après- vente chez ces concessionnaires se limite à quelques accessoires, telles les housses de salon, les pneus, et des rétroviseurs, entre autres alors que la pièce "moteur" est inexistante. Dans le cas où celle-ci est disponible, elle est tellement chère qu'elle devient hors de portée de certains. Parfois la pièce se vend chez le concessionnaire trois fois plus cher que dans un magasin indépendant. Afin de mettre fin à toutes ces tracasseries, un décret exécutif a été promulgué, ce mois de janvier 2007, dont le but consiste à réglementer la commercialisation des véhicules neufs en Algérie et protéger les nouveaux acquéreurs. Ainsi, le décret en question consacre son quatrième article à l'organisation du service après-vente en exigeant de tous les concessionnaires et les garages de vente agréés de se doter de pièces de rechange et d'accessoires d'origine pour la prise en charge de la garantie et du service après-vente (SAV) des véhicules automobiles qu'ils ont vendus eux-mêmes.