"Une catastrophe" pour Ron Vlaar. "Un manque énorme", pour Wesley Sneijder. L'annonce mardi du forfait de Nigel de Jong pour le reste du Mondial a jeté un froid sur l'équipe des Pays-Baspour qui tout roulait depuis le début de la compétition. Le milieu de terrain défensif, touché à l'aine dès la neuvième minute du huitième de finale face au Mexique (2-1), ne devrait plus fouler les pelouses brésiliennes, son absence étant estimée à deux semaines minimum, quatre semaines sans doute. Dans l'ombre des stars Robben et Van Persie, De Jong avait été impressionnant lors des rencontres initiales face à l'Espagne (5-1), l'Australie (3-2) et le Chili (2-0), au point de recevoir les compliments publics de Louis van Gaal, qui l'avait qualifié d'"élément indispensable" à son équipe. "Le travail qu'abat Nigel est impressionnant. Si la défense est si solide et si mes attaquants peuvent parfois se permettre de délaisser leur travail défensif pour conserver de la fraîcheur, c'est grâce à lui", avait expliqué le sélectionneur. 'La bête' "La Bête", son surnom aux Pays-Bas, est une sentinelle devant la défense Oranje, un arracheur de ballons "qui fait peur aux adversaires", dit van Gaal. L'homme n'a pas que des partisans. Son jeu est souvent qualifié de "limite" et chacun garde en mémoire de nombreuses agressions dont celle sur Xabi Alonso en finale du Mondial-2010 quand il avait planté ses crampons en pleine poitrine de l'Espagnol. "J'essaie toujours d'être correct mais sur un terrain il faut savoir montrer les dents", indiquait De Jong il y a quelques jours. Son absence face au Costa Rica samedi à Salvador risque donc de pénaliser les Oranje si l'on en croit les joueurs eux-mêmes. "Bien sûr, c'est pour lui que c'est le plus grave. Mais pour l'équipe aussi c'est une catastrophe, déclare le défenseur central Ron Vlaar. C'est tellement confortable pour les défenseurs d'avoir un gars comme lui devant nous". "Nigel est un des moteurs de l'équipe, son absence serait très préjudiciable. Il y aurait un manque énorme", avait dit lundi Wesley Sneijder. "Il est indispensable à l'équilibre de l'équipe. On est toujours plus tranquille quand il est sur le terrain", avait renchéri au cours de la même conférence de presse Arjen Robben. A sa place, Blind Pour remplacer le milieu de l'AC Milan, une solution s'impose: Daley Blind, qui évolue souvent dans le même registre en club, à l'Ajax Amsterdam. Il laisserait alors son poste d'arrière gauche à Dirk Kuyt. "Je préfère vraiment évoluer à gauche de la défense, a pourtant fait savoir Blind, 24 ans, auteur de trois passes décisives depuis le début du tournoi (pas mal pour un défenseur !) dont celle, exceptionnelle, pour la tête deRobin van Persie face à l'Espagne. "Mais Nigel est +out+. Je ne dois donc pas penser à moi mais à l'équipe, poursuit-il. Je jouerai où l'entraîneur me dira de jouer", conclu le fils de Danny Blind, l'adjoint de Van Gaal.