Plusieurs pays européens dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas ont enjoint leurs ressortissants de quitter la Libye, où un convoi de l'ambassade britannique a été attaqué dimanche, dans un contexte de recrudescence des violences. La situation est extrêmement imprévisible et incertaine, a souligné dimanche le ministère allemand des Affaires étrangères. Les ressortissants allemands encourent un danger accru d'enlèvements et d'attentats. Londres a aussi appelé les ressortissants britanniques en Libye à partir immédiatement par leurs propres moyens, déconseillant tout voyage dans ce pays, dans de nouvelles recommandations publiées samedi soir sur le site du Foreign Office. Entre 100 et 300 Britanniques résident actuellement en Libye. Le ministère des Affaires étrangères a précisé que l'ambassade de Grande-Bretagne à Tripoli restait ouverte, mais avec un personnel réduit et que sa capacité à fournir une assistance consulaire (était) très limitée. Un convoi de cette ambassade a été attaqué dimanche matin près de Tripoli dans une tentative de vol de voiture qui n'a pas fait de blessé, selon un porte-parole de la mission diplomatique. Les Pays-Bas ont aussi appelé dimanche les quelque 70 Néerlandais vivant en Libye à partir de façon urgente du pays par leurs propres moyens. La Belgique avait recommandé dès le 16 juillet à ses ressortissants de quitter la Libye. La Turquie, l'Espagne et Malte émettent la même consigne. Les Etats-Unis ont quant à eux évacué samedi sous escorte aérienne tout le personnel diplomatique de leur ambassade en Libye, qui s'était retrouvé pris au milieu de violents combats opposant depuis le 13 juillet des milices rivales sur la route de l'aéroport de Tripoli. Dimanche, des combats faisaient toujours rage autour de l'aéroport de la capitale, fermé depuis le début de ces combats qui ont fait plus de 97 morts et 400 blessés. De nombreux pays européens déconseillent de se rendre en Libye, comme le Portugal, l'Autriche, la Roumanie, la Suisse, la Suède, la Norvège, le Danemark et la Finlande. La France de son côté n'a pas émis de telle consigne mais a appelé les voyageurs en Libye à la plus extrême prudence et déconseillé les déplacements dans plusieurs zones du pays, notamment Benghazi (est) où un Français a été tué en mars. Des combats entre armée et groupes islamistes y ont fait au moins 38 morts depuis samedi. L'Italie invite aussi ses ressortissants à limiter au maximum les déplacements sur le territoire (libyen), même dans les villes et à se tenir informés en permanence de la situation sécuritaire.