Dans le communiqué relatant les débats du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football du 19 juillet dernier, deux points méritent une extrême attention. Le premier est celui relatif aux objectifs assignés au nouvel entraîneur national, Christian Gourcuff, où il est fait état des CAN 2015 et 2017 ainsi que de la Coupe du monde de 2018. Comme il est précisé que Gourcuff sera, en même temps, entraîneur de l'équipe nationale A', on aurait bien aimé qu'on nous fasse savoir ce que l'on attend de celle-ci. Le calendrier international du football est vaste et ne concerne pas uniquement les compétitions de la Fifa et de la CAF. A notre humble avis, il est un événement que la FAF a négligé pour ne pas dire omis complètement. Il s'agit du tournoi des Jeux olympiques d'été de 2016 que le Brésil accueillera cette année-là. Cette compétition est ouverte aux joueurs nés le 1er janvier 1993 ou après cette date alors que pour les filles (il y a un tournoi olympique de football féminin), elles ne sont soumises à aucune restriction d'âge. Il sera, toutefois, autorisé l'usage d'un maximum de trois joueurs ne répondant pas à ce critère d'âge. Cette négligence ou omission de la part du Bureau fédéral est d'autant plus étonnante que la FAF s'est portée candidate à l'organisation du tournoi final africain qualificatif aux Jeux olympiques de 2016. Si la Fédération a fait un tel pas auprès de la Confédération africaine de football, c'est qu'elle a de sérieuses prétentions pour une telle qualification. Il serait, donc, bon qu'elle rectifie le tir et fasse de cet objectif un de ses prochains challenges. Le deuxième point à relever dans le communiqué de la réunion du Bureau fédéral est celui qui parle des finances de cette Fédération. Selon le texte en question la santé financière de la FAF est ‘'satisfaisante''. On ne pourrait en douter quand on sait qu'elle est soutenue pas une armada de sponsors et qu'elle s'apprête à encaisser un chèque de 6 600 000 euros, émanant de la Fifa pour la participation de l'équipe nationale au Mondial brésilien où elle a atteint le stade des 8e de finale. Le communiqué n'en dit pas plus sur ces finances. Ce que l'on sait, par contre, c'est que la FAF vient de lancer une opération de marketing appelée à renouveler la liste de ses sponsors. Au regard de ce que l'équipe nationale représente en terme d'image et d'audimat, il ne fait aucun doute que les annonceurs vont se bousculer au portillon de cette Fédération. Il est indéniable que le président de celle-ci, M. Mohamed Raouraoua, imprégné de l'expérience qu'il avait acquise lorsqu'il avait dirigé l'entreprise publique de publicité, l'Anep, est en train de réussir à faire de la FAF une entreprise florissante. Il est dans les normes qu'il avait promis il y a de cela 5 ou 6 ans lorsqu'il avait annoncé que son but était d'amener la FAF à ne plus dépendre des finances de l'Etat. Aujourd'hui, il aurait atteint cet objectif puisqu'il nous a fait savoir que la FAF, qui perçoit 70 milliards de centimes annuellement de la part de l'Etat, dans le cadre de la refondation du football, met cet argent de côté pour le faire fructifier par le jeu des intérêts bancaires. Le problème, et de cela Raouraoua en est parfaitement conscient, c'est que l'équipe nationale qui fait entrer tellement de sous dans les caisses de la Fédération est montée à partir de notre émigration. Comme quoi le produit local ne rapporte presque rien et justement c'est en grande partie à ce produit local qu'on va confier la mission de se qualifier aux JO de 2016.