La ville de Tlemcen a subi des transformations qui, le moins que l'on puisse dire, ont rendu le sourire à ses habitants. En matière de circulation, plus fluide avec la réalisation d'infrastructures routières, ou au plan des loisirs, les Tlemcéniens apprécient davantage de vivre dans ce qui fut, très longtemps, une ville d'art et d'histoire. Ceux qui ne se sont pas rendus à Tlemcen depuis plus de 3 années ne reconnaîtront pas facilement la belle cité des Zianides qui a subi des changements très importants dans tous les domaines. En effet, les beaux vergers d'antan retrouvent leur verdure et leur beauté. Jardins et espaces verts, tant revendiqués par la population tlemcénienne, au moment où l'impitoyable béton armé faisait ravage, avançant avec une rapidité folle ne laissant aucun endroit naturel sans le massacrer de ferraille et de ciment armé, sont de retour pour redonner à la cité ce qui lui appartenait. A l'entrée nord-est de la ville au lieudit Koudia, le visiteur sera ébahi par le charmant espace verdoyant qui entoure le nouvel échangeur ouvert récemment et qui assure une fluidité remarquable dans les deux axes routiers Tlemcen - Oran et Chetouane - Mansourah. Cette œuvre d'art réalisée en un temps record (6 mois) a fait du lieu des bras ouverts signifiant la bienvenue aux visiteurs sans avoir besoin de panneau. A droite, allant vers Mansourah, vous découvrirez une autre œuvre très récente et qui n'est autre que le nouveau pole universitaire fait d'une architecture purement algérienne, respectant toujours l'aspect naturel de l'environnement immédiat. Un peu plus loin, c'est la nouvelle ville de Bouhanak, un endroit paradisiaque qui prolonge la cité de Mansourah où d'autres réalisations immenses sont en voie de finalisation. Espaces fleuris A gauche, avant d'arriver à Chetouane, le visiteur sera surpris par Oudjelida, une autre nouvelle ville qui compte déjà des milliers d'habitants dans un cadre de vie attrayant fait de constructions charmantes laissant la part belle aux espaces verts. Tout droit vers Tlemcen, les visiteurs, arrivés au niveau d'Abou Techfine, commencent à perdre les repères puisqu'il faut traverser un magnifique jardin fleuri sous lequel une nouvelle trémie assure le passage à Bréa. Un peu plus loin, à Bab Ouahrane, deux autres trémies de construction récentes offrent un accès direct au centre-ville. Et là, vous êtes encore une fois accueillis par une splendide vue qui donne sur Sehridj M'bedda, plus connu sous le nom de Grand bassin, une autre nouvelle œuvre d'art dédiée aux Tlemcéniens par le premier responsable de l'exécutif actuel. C'est un paysage féerique auquel s'ajoute un théâtre de verdure qui a émerveillé les participants au premier festival du hawzi l'été dernier. Du haut de Lalla Setti Aller en haut, sur le plateau de Lalla Setti, une affaire de 5 minutes par télécabine (inauguration proche) et vous êtes à 800 mètres d'altitude sur un espace mirifique qui offre une vue panoramique sur toute la ville de Tlemcen. Là-haut, c'est le paradis des familles qui y trouvent leur repos total en fin de semaine. Des milliers de personnes y passent leur jeudi après-midi pour ne rentrer que très tard. Tous les moyens de loisirs et de bien-être sont disponibles : manège, parc d'attraction, jardins, lac et pédalos, musée, jet d'eau, parasols et autres attractions qui donnent une véritable envie d'y revenir. Cette région était une zone abandonnée, constituée de rocs et de plateaux caillouteux, limitée par le bois des Petits Perdreaux appelé aussi Aouinet Elh'djel. Tlemcen, vue d'en haut ou vue d'en bas, c'est l'espoir des habitants de cette ville, la joie des visiteurs. Enfin, c'est le rêve de ceux qui aiment leur ville, surtout si on fait une virée vers les cascades de l'Ourit, cascades asséchées depuis plus d'une trentaine d'année. Aujourd'hui, l'eau coule d'en haut, sous les yeux émerveillés des chantres qui veulent encore une fois faire revivre «Tlemcen ya l'djouhara, fik Lourit Echarchara» d'il y a plus de quatre décennies, chanson préférée de feu Ahmed Mellouk et Abou Bekr Benzerga, auteur de Youm el khemis wach eddani.