Le premier essai clinique d'un vaccin expérimental contre le virus Ebola aura lieu début septembre prochain sur trois volontaires sains aux Etats-Unis, d'autres pays devront s'en initier les prochaines semaines, ont annoncé jeudi les Instituts américains de la santé (NIH). Dès la semaine prochaine, trois premiers volontaires seront mobilisés dans un tout premier essai clinique qui se déroulera aux NIH à Bethesda dans le Maryland près de la capitale Washington (est), a déclaré Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui fait partie des NIH. Un autre essai clinique débutera en début de septembre avec des volontaires sains au Royaume-Uni, en Gambie et au Mali dans le cadre d'un consortium international, annoncé plutôt jeudi par l'association britannique caritative Wellcome Trust. Au total vingt adultes en bonne santé âgés de 20 à 50 ans seront recrutés, a précisé le Dr Fauci, qui a ajouté que d'autres essais cliniques du même vaccin suivront dans les prochaines semaines dans d'autres pays. Dans ce contexte, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont entamé des discussions avec le ministère nigérian de la Santé pour mener une étude clinique de phase 1 avec des volontaires sains au Nigeria. Aussi, le Dr Fauci a rapporté qu'un essai clinique de phase 1 serait effectué cet automne avec un autre vaccin expérimental développé par l'agence de santé publique canadienne. Le vaccin des NIH/GSK, a été élaboré à partir de trois précédents vaccins expérimentaux contre Ebola testés chez des humains en 2003. Il a permis une excellente protection sur des singes, a souligné le Dr Fauci. L'ambition est de mener les essais à leur conclusion d'ici la fin 2014. Cette épidémie constitue "une urgence de santé publique", a souligné le responsable. "Nous accélérons le calendrier pour tester un vaccin expérimental développé depuis plusieurs années par le NIAID avec le laboratoire britannique GlaxoSmithKline et nous avons obtenu le feu vert de l'agence des médicaments", la Food and Drug Administration (FDA), a-t-il ajouté. Quarante personnes participeront à la phase expérimentale en Gambie et autant au Mali. "Une subvention de 2,8 millions de livres (3,5 millions d'euros) assurée entre autre par Wellcome Trust, permettra à une équipe de chercheurs à l'université d'Oxford de commencer à tester le vaccin en parallèle aux essais similaires" menés aux Etats-Unis, a déclaré Wellcome Trust dans un communiqué. Les premiers bénévoles pourraient être vaccinés dès "la mi-septembre". "Si les essais sont concluants, des stocks (de vaccins) pourraient ainsi être immédiatement disponibles pour l'OMS", a expliqué Wellcome Trust. Cette fièvre hémorragique a déjà fait depuis le début de l'année 1.427 morts et touché 2.615 personnes en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).