L'organisation Etat islamique a lancé lundi un appel aux musulmans à tuer des citoyens, notamment Américains et Français, des pays formant la coalition internationale mise en place pour combattre le groupe jihadiste en Irak et en Syrie. Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen --en particulier les méchants et sales Français-- ou un Australien ou un Canadien, ou tout (...) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l'Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n'importe quelle manière, a déclaré Abou Mohammed al-Adnani, le porte-parole de l'EI, dans un message publié en plusieurs langues. Tuez le mécréant qu'il soit civil ou militaire, a-t-il ajouté. Le message, publié sous forme audio en arabe avec une traduction écrite sommaire en anglais, en français et en hébreu, donne des instruction sur la manière de mener à bien la mission sans équipement militaire, par exemple en ayant recours à l'égorgement, la strangulation ou l'empoisonnement. Les Etats-Unis et la France sont les deux pays qui ont jusqu'à présent mené des frappes aériennes en Irak sur des positions de l'EI, un groupe qui a déclaré en juillet un califat dans les secteurs qu'ils contrôlent à cheval sur la Syrie et l'Irak. S'adressant à Barack Obama, le message raille la décision du président américain de ne mener que des frappes aériennes et de ne pas envoyer de troupes au sol. Il le prévient: L'Amérique descendra au sol et y sera conduite à sa tombe et à la destruction. L'Amérique et ses alliés ne sont-ils pas capables de se battre sur le terrain', demandent les jihadistes. Le porte-parole dresse par ailleurs des louanges aux militants actifs dans la péninsule du Sinaï en Egypte, les appelant à trancher la gorge des défenseurs du régime du président Abdel Fattah al-Sisi. Des groupes jihadistes, dont Ansar Beït al-Maqdess, qui a récemment apporté son soutien à l'EI, revendiquent régulièrement des attentats contre les forces de sécurité depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en juillet 2013. Al-Adnani appelle aussi à l'unité les musulmans de Libye, un pays profondément destabilisé par des combats entre milices rivales, dont certaines islamistes.