Bien qu'ils n'aient aucun lien direct hormis celui de l'emploi, les mouvements de protestation se sont multipliés ces derniers jours à travers les différentes communes de la wilaya de Annaba, y créant un climat délétère en pleine campagne électorale. Ainsi, après la protesta musclée il y a trois jours des contractuels du dispositif d'aptitude à l'insertion professionnelle de la localité de Boukhadra suite à un retard de paiement de leurs salaires et le blocage des RN 21 et 16, c'était mardi dernier au tour des travailleurs du complexe d'engrais phosphatés de manifester leur mécontentement. Ces derniers, un peu plus d'une centaine, réclamaient le renouvellement de leurs contrats de travail venus à expiration. N'ayant pas été reçus par les responsables espagnols de Fertial, ils ont décidé de bloquer l'entrée principale du complexe pour empêcher leurs collègues d'y accéder. Là encore, il a fallu l'intervention des éléments des services de sécurité pour disperser les manifestants et éviter des heurts avec les autres employés de l'usine. A rappeler que des jeunes demandeurs d'emploi également inscrits dans le cadre du DAIP et résidant à Annaba-ville avaient investi une semaine auparavant le siège de l'APC situé en plein Cours de la Révolution et exigé, sans y parvenir, d'être reçus par le maire pour réclamer leurs salaires. Les quelques 300 jeunes, qui avaient été dispersés par les forces de l'ordre, se sont finalement dirigés vers le siège de la direction de l'emploi de la cité Auzas pour y observer un sit-in. Cette manifestation a été malheureusement émaillée d'incidents regrettables et a abouti à la destruction du mobilier des bureaux et du matériel informatique de l'antenne administrative. Rappelons également que le wali de Annaba a, à deux reprises, entrepris de rencontrer les jeunes concernés par les problèmes d'insertion professionnelle au niveau des communes d'El Bouni et d'El Hadjar afin de les rassurer en leur promettant la prise en charge de leurs préoccupations.