«Les investisseurs constantinois sont invités à s'organiser en société par actions pour participer en tant que force de proposition et moyen dans la concrétisation des futurs projets du Bardo.» Cette proposition a été faite par le wali de Constantine lors de sa rencontre dernièrement avec les investisseurs et les opérateurs économiques de la wilaya, réitérant ainsi son engagement à mener jusqu'au bout tous les projets inscrits pour la ville. En effet, la spéculation autour du site du Bardo a pris de l'ampleur lorsque l'idée de la construction des tours «à la Dubai» a été délaissée. Ainsi, les assiettes de terrain libérées sont proposées aux investisseurs potentiels pour réaliser des projets dont l'envergure concorderait avec un cahier des charges répondant aux formes de modernisation de la métropole constantinoise. Selon le chef de l'exécutif constantinois, les étrangers sont de plus en plus intéressés par ces terrains, d'où les visites successives des ambassadeurs de quelques pays comme la France, la Belgique et le Canada, «mais les investisseurs constantinois sont retenus en priorité». Ces derniers doivent agir en groupe et s'orienter vers une banque capable de leur octroyer des crédits à la hauteur de l'importance de leur participation financière. Le wali a toutefois averti ces derniers, que représentent les spéculateurs du foncier, toujours aux aguets lorsqu'il s'agit d'accaparer la moindre parcelle du foncier à Constantine. Le site du Bardo n'a cessé, depuis la décision de son évacuation, de susciter des interrogations, surtout que la décision de raser le quartier du Bardo a été prise, à la surprise de tous, au mois de novembre 2007 par le wali de Constantine. Le recasement des habitants a été immédiatement ordonné et la première tranche a été évacuée en pleine année scolaire, ce qui a provoqué des grandes perturbations pour les élèves des trois paliers transférés vers de nouveaux établissements situés à la nouvelle ville Ali Mendjeli.