Après une dernière nuit à Londres, Barack et Michelle Obama ont débarqué hier à Paris. Le couple présidentiel américain a fait sensation lors de son premier séjour officiel en Europe. Un mélange de sérieux et de décontraction, un style bien à eux, qui a enchanté la presse britannique. Michelle Obama s'est même permis une grave entorse au protocole lors d'une réception à Birmingham Palace en serrant l'épaule de la reine dans un geste d'affection. Un impair de taille car on ne doit jamais toucher «The Queen». Celle-ci, d'abord étonnée, lui a rendu la pareille et les tabloïds ont applaudi. Le président américain, «excité comme un écolier à l'idée de rencontrer une personne qu'il n'a vu que sur les timbres et les documentaires», selon son entourage, a offert à Elisabeth II un IPod avec l'équivalent d'un livre de 240 pages, des airs de musique classique sur la légende du roi Arthur et des extraits du film My Fair Lady. Dans ses multiples rencontres avec les dirigeants étrangers du G20, Obama a alterné le chaud et le froid. Plutôt distant avec le Russe Medvedev, qui n'a pas eu droit à l'accolade, studieux avec le Chinois Hu Jintao qui désirait pourtant établir une relation personnelle avec le président américain, un peu plus chaleureux avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, et surtout avec ses deux enfants auxquels il a parlé de… dinosaures. Pour Nicolas Sarkozy, en revanche, aucun traitement de faveur. Pis, lors de la photo de famille, Obama est passé à côté du président français, sans un mot ni un geste, semblant l'ignorer superbement. Peut-être un peu vexé d'être considéré comme un dirigeant parmi tant d'autres, Sarkozy était arrivé le dernier au dîner offert par Gordon Brown et est parti le premier. Rattrapage hier à Strasbourg où Nicolas et Carla Sarkozy devaient enfin poser aux côtés de Barack et Michelle Sarkozy pour une photo attendue depuis longtemps par l'Elysée.