L'ancien président du CS Constantine, Dr Omar Mehsas, a souligné lundi à Alger la nécessité d'appliquer "les lois qui existent" dans le cadre de la lutte contre la violence en Algérie avant de penser à une nouvelle législation. "L'arsenal juridique algérien est suffisant pour lutter contre la violence qui est un phénomène de société. Avant de penser à élaborer de nouvelles lois il faut d'abord appliquer strictement celles qui existent", a indiqué Dr Mehsas, dans son intervention lors d'un séminaire sur la violence organisé par le ministère de la Commination au Palais de expositions. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a ouvert en matinée au Palais des Expositions (Est d'Alger) les travaux de ce séminaire organisé sous le slogan: "La violence, argument de celui qui n'a pas d'argument". Pour l'ancien patron du CSC qui occupe le poste de secrétaire général de l'Académie algérienne de la société civile, la famille et l'école ne jouent pas pleinement leurs rôles. "Malheureusement, la famille et l'école, véritables berceaux de l'enfance n'arrivent pas à pacifier les esprits et les comportements dans un monde en constante évolution", regrette-t-il. Le conférencier a indiqué que les "nobles valeurs" ont laissé place une violence multiformes : physique et verbale. "Quand les liens de communication s'effondrent, quand le respect entre les hommes disparaît, la violence s'installe progressivement sans que les gens ne s'en aperçoivent. Ca devient normal. Justement, c'est cette banalisation de la violence qui est grave", a-t-il expliqué. D'autre part, Dr Mehsas a appelé à une "utilisation positive" de la solidarité entre les différentes composantes de la société algérienne. "De nature, les Algériens sont très solidaires entre eux notamment dans les moments difficiles. Je donne l'exemple du séisme de Boumerdes ou les inondations de Bab El Oued qui ont enregistré un élan de solidarité extraordinaire. Nous devons exploiter cette qualité. En parallèle, nous devons combattre la solidarité conjoncturelle", a enchaîné Dr Mehsas. Il a enfin insisté sur les moyens de dissuasion notamment les sanctions "qui ne doivent faire l'objet d'aucune grâce".