Tripoli - Au moins 21 personnes ont été tuées et plus de 60 autres blessées dans des affrontements tribaux à l'ouest de Tripoli, selon une source de l'hôpital de Gharyan, où les victimes ont été transférées depuis samedi. Citée par l'agence libyenne Lana, cette source n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de miliciens. Selon des témoins, des milices de Zentan (170 km au sud-ouest de Tripoli) ont lancé samedi une attaque sur la ville voisine de Kekla, qui soutient leurs rivaux de Fajr Libya. Coalition hétéroclite de milices notamment islamistes et de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), Fajr Libya avait chassé les Zentanis de Tripoli en août, à l'issue de plusieurs semaines de combats meurtriers. Les milices de Zentan contrôlaient alors une grande partie de la capitale, dont l'aéroport international. Après Tripoli, Fajr Libya a élargi ses opérations militaires à l'ouest de la capitale, dans la région de Ouercheffana, alliée des Zentanis et accusée d'abriter des fidèles de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, déchu en 2011. Des combats quasi-quotidiens opposent les deux camps rivaux, malgré l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu. Lors d'une visite surprise samedi à Tripoli, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé à l'arrêt des combats en Libye pour ouvrir un dialogue politique destiné à mettre fin à l'anarchie institutionnelle et aux violences ravageant le pays depuis trois ans. Soyons clairs: sans un arrêt immédiat des affrontements violents et sans le rétablissement d'une paix durable, prospérité et vie meilleure seront un rêve lointain, avait notamment dit M. Ban. Depuis la chute de Kadhafi en 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois, les différentes milices l'ayant combattu font la loi dans un pays plongé dans le chaos où deux Parlements et deux gouvernements se disputent la légitimité politique.