Des préparatifs sont en cours dans le secteur de la Justice pour la tenue de rencontres, qui réuniront tous les membres du corps judiciaire et les services de sécurité notamment, afin d'examiner et de débattre du thème de la lutte contre le crime dans la société, a déclaré, dimanche à Boumerdes, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Tayeb Louh. "La criminalité qui est devenue un problème préoccupant pour la société et le citoyen, doit être combattue par la Loi et par une politique nationale pénale rigoureuse, actuellement en cours de mise au point par l'Etat et ses institutions ", a indiqué M.Louh dans une allocution prononcée à l'issue de l'installation du nouveau président de la Cour de Boumerdes et de la Procureure générale, dont la cérémonie a été diffusée en vidéo- conférence à travers 6 Cours de justice à travers le du pays. Le ministre a expliqué, à cet égard, que si la prise en charge des crimes terroristes est du ressort des services sécuritaires, les autres crimes en cours dans la société, tels que le banditisme et les agressions , doivent être pris en charge dans le cadre de la politique nationale pénale, dont la gestion et la mise en œuvre reviennent essentiellement au Parquet et aux magistrats. "La mise en application de cette politique, vers laquelle on doit s'orienter de façon ferme et inéluctable, sera soumise à des actions d'évaluation périodique visant la rectification des erreurs et la consécration de ses objectifs principaux, qui sont l'ancrage de la confiance au sein de la société et la sécurité pour le citoyen", a ajouté M. Louh. "Des reformes profondes sont actuellement en cours d'élaboration, elles engloberont tous les aspects relatifs aux juges et aux justiciables, en vue de restituer la crédibilité du corps de la justice auprès du citoyen et, partant, construire un Etat de droit sur des bases saines et solides", dira le ministre. S'exprimant sur le mouvement partiel décidé par le Président de la République dans le corps de la magistrature, M. Louh a indiqué que l'opération est ordinaire et qu'elle se démarque des précédentes, "par une promotion des droits de la femme dans différents postes de responsabilité", citant à cet effet la nomination de Mme Zigha Djamila au poste de Procureur général près la cour de Boumerdes, "une première depuis l'indépendance du pays", dira t-il. "Ce mouvement s'inscrit dans le sillage des reformes profondes qui sont en cours dans le secteur de la justice, conformément au plan de travail du Gouvernement, s'insérant dans le cadre des orientations du président de la République en la matière", a- t-il précisé. "Ce plan de travail est basé sur cinq axes principaux relatifs à l'adaptation et l'enrichissement du système législatif, la modernisation de la Justice, la révision du système de formation, la dotation du corps de magistrature en structures adéquates, et la reforme des établissements pénitentiaires", a indiqué le ministre en soulignant que les missions assignées aux présidents des Cours et aux procureurs généraux "sont au cœur même de ces reformes".