Le site en question est l'une des plus belles œuvres d'art appréciées par les Tlemcéniens ces dernières années.Inauguré par le président Bouteflika en 2005 et baptisé du nom de l'illustre musicien Cheikh Larbi Bensari (1863-1964), Sehrij M'bedda est devenu incontestablement le lieu de repos et de détente le plus fréquenté de la ville. Il est composé d'espaces verts, d'un théâtre de plein air, d'une piscine à ciel ouvert, d'un terrain de sports combinés, d'un jet d'eau, de cafétérias et du terminus du nouveau téléphérique. Le grand bassin ou Sehrij M'bedda est un ouvrage hydraulique d'irrigation construit au XIVe siècle sous le règne du sultan zianide Abderrahmane Abou Techfine. Cette place était composée de palais et d'un grand plan d'eau où venaient se divertir les princes et les membres de la famille royale. Ce bassin est, dit-on, l'un des plus grands du Maghreb. On raconte aussi que Barberousse Arroudj y fit noyer les derniers princes zianides. Abandonné pour très longtemps, il a été restauré durant la colonisation française pour servir de lieu de plaisance où les colons pratiquaient le canotage. Le jardin verdoyant de Sehridj M'bedda est relié au plateau de Lalla Setti par un des moyens de transports les plus admirables qu'est le téléphérique, inauguré le 2 avril par Amar Tou, ministre des Transports. Cinq minutes suffisent pour rejoindre un site en hauteur encore plus beau pour la modique somme de vingt dinars. Les télécabines survolent les plus beaux quartiers de Tlemcen, passant par Sidi Chakeur, Kalaa inférieure et Kalaa supérieure, puis Boudghène, pour enfin pouvoir admirer la ville du haut de Lalla Setti. Le téléphérique, longtemps attendu par les citoyens de Tlemcen, offre un merveilleux moyen de s'offrir quelques moments de plaisir en admirant le paysage féerique entourant la cité des Zianides.