Treize jours de campagne électorale, treize jours d'une grande mobilisation de l'électorat par les six candidats à l'élection présidentielle du 9 avril.Depuis le lancement officiel de la campagne, le 19 mars, les postulants à la magistrature suprême ont sillonné tout le territoire national en vue de convaincre les Algériens de la «nécessité» de se rendre aux urnes le jour du scrutin présidentiel. Les candidats ont organisé des dizaines de meetings populaires, des conférences-débats, des rencontres avec les citoyens et les représentants de la société civile, un travail de proximité dans les villes et villages, ouverture de permanences électorales dans les grandes agglomérations et les petits douars, organisation d'activités sportives et artistiques, affichage des portraits des candidats par leurs supporters, distribution de tracts et de prospectus contenant les programmes électoraux… Tout cela a pour seul objectif : mobiliser la majorité écrasante des électeurs. Fort d'une expérience acquise d'une participation à deux scrutins présidentiels (avril 1999 et avril 2004), le candidat Abdelaziz Bouteflika a visité, depuis le début de la campagne, près de la moitié des wilayas du pays. M. Bouteflika est allé à la rencontre des populations de Batna, de Guelma, de Souk Ahras, d'Illizi, de Ouargla, de Tamanrasset, de Laghouat, de Tizi Ouzou, de Béjaïa, de Tiaret, de Tissemsilt, de Tlemcen, de Béchar, de Jijel, de Sétif, de Bordj Bou Arréridj, de M'sila, de Chlef, de Aïn Defla, de Relizane et d'Oran. A l'occasion de tous ses déplacements, le candidat au troisième mandat présidentiel est accueilli par des milliers de citoyens dans une ambiance de fête. Dans toutes les régions qu'il a visitées, M. Bouteflika a eu droit à un accueil populaire des plus chaleureux. En effet, les «comités» d'accueil sont composés de vieux, de jeunes, de femmes, d'étudiants, de lycéens, de jeunes scouts, de cadres de l'Etat, de représentants du mouvement associatif et des partis politiques, des membres du patronat, de chômeurs qui se massent le long des boulevards que parcourt M. Bouteflika qui serre les mains de centaines de citoyens. Le candidat à la présidentielle est accueilli par ses sympathisants qui brandissent des pancartes où on peut lire : «Bouteflika, c'est mon choix», «L'Algérie t'appelle, le peuple te plébiscite», «Bouteflika notre président». Des jeunes scandent des slogans en faveur du candidat et des femmes lancent des youyous. Bref, nous assistons à chaque fois à des scènes de liesse populaire. Au premier jour de la campagne, Abdelaziz Bouteflika a animé un meeting populaire dans la ville de Batna dans une salle pleine à craquer. L'hôte de Batna a rendu un vibrant hommage aux Chaouia. Dans la wilaya de Béchar, M. Bouteflika a été accueilli par des citoyens venus en grand nombre vêtus de leur tenue traditionnelle. Dans cette région du Sud, le nombre de femmes venues recevoir M. Bouteflika était impressionnant. Les mêmes scènes de joie et de liesse ont été visibles dans toutes les villes où s'est rendu le candidat indépendant, qui a préféré les bains de foule aux meetings populaires dans des salles. La Kabylie ouvre ses bras à Bouteflika Le candidat Abdelaziz Bouteflika a réussi à organiser deux grands meetings populaires dans les villes de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Le président sortant a été chaleureusement accueilli par des milliers de citoyens. A Béjaïa, l'hôte de Yemma Gouraya a eu droit à un bain de foule. Il a emprunté la route principale de la ville pour saluer ses supporters venus en grand nombre scander des slogans en faveur de leur candidat. Ce dernier s'est dirigé ensuite vers la salle Bleue où il a animé un meeting en présence d'une assistance nombreuse. Le candidat indépendant a également animé un meeting à Tizi Ouzou. Dans la ville des Genêts, un accueil des plus enthousiastes a été réservé à M. Bouteflika. Ce dernier s'est montré singulièrement ému par les marques de bienvenue que lui a témoignées cette ville rebelle et frondeuse. «Vous avez rechargé mes batteries», «maintenant je peux mourir tranquillement» étaient les phrases qu'a lancées M. Bouteflika lors d'un meeting qu'il a animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri. C'est dans cette salle que M. Bouteflika a reçu un burnous des mains du fils de l'illustre écrivain emblématique de la Kabylie, Mouloud Feraoun. La proximité pour convaincre A défaut d'organiser des meetings dans les salles, des candidats préfèrent le travail de proximité et le contact direct avec les citoyens. Dans plusieurs régions qu'il a visitées, le candidat indépendant Mohamed Saïd a opté pour un travail de proximité dans les quartiers des villes et les cafés. Dans les villes de Ghardaïa, de Metlili et de Laghouat, Mohamed Saïd a rencontré les citoyens dans les rues. A Aïn Defla, le candidat du PLJ a rencontré les membres de sa permanence électorale et des citoyens avec lesquels il a évoqué des questions d'actualité nationale. Outre les meetings qu'il anime, le candidat du FNA, Moussa Touati, a organisé plusieurs sorties sur le terrain. Dans la wilaya de Constantine, M. Touati a opté pour un travail de proximité en allant au contact de la population. Le candidat à la présidence de la République a été accueilli par les militants de son parti dans les communes d'El Khroub et de S'mara. Poursuivant sa campagne, le candidat du FNA a rencontré des citoyens dans les quartiers de la ville de Tlemcen, à Oran, à Chlef… Pour sa part, le candidat du parti Ahd54, Ali Fawzi Rebaïne rencontre les citoyens dans les rues de toutes les villes où il organise des meetings. M. Rebaïne a eu des discussions avec les citoyens de Djelfa, de Laghouat, de Remchi… Mme Louisa Hanoune, candidate du Parti des travailleurs (PT), aime les foules. A cet effet, elle a organisé plusieurs meetings dans des salles pleines. Dans toutes les régions où elle est passée, la candidate du PT fait vibrer les salles par des discours que d'aucuns qualifient de «populistes». Le secrétaire général du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi, a réussi pour sa part à mobiliser de nombreux citoyens au cours de la campagne électorale. M. Younsi a multiplié les rencontres de proximité. Il est indéniable que cette campagne électorale, malgré tout ce que certains esprits chagrins ont semé autour comme scepticisme, a connu un engouement populaire notable. Ceci augure, à ne point douter, d'une participation honorable au scrutin du 9 avril.