Le président du MCO est persuadé que l'accession ne peut pas échapper à son club. Pour lui, la place du Mouloudia est parmi l'élite. Une place qu'il n'aurait jamais dû quitter. Le MCO est en train de réaliser une très grande phase retour ponctuée par une série de dix matches sans défaite. Comment expliquez-vous ce retour en force ? Je pense que notre équipe a atteint sa vitesse de croisière, après avoir retrouvé une certaine stabilité. Il ne faut pas oublier que le MCO a vécu beaucoup de problèmes durant l'intersaison, suite à la relégation du club en D2, ce qui a énormément perturbé la préparation du groupe. Et comme mon élection à la tête du club n'a eu lieu que le 26 juillet 2008, soit quelques jours seulement avant la clôture du marché des transferts, on n'a pas eu le temps de procéder à un recrutement judicieux. On a fait l'effort de garder nos joueurs tout en se contentant des miettes que nous ont laissés les autres clubs sur le marché. Dieu merci, malgré toutes ces difficultés, tout le monde au MCO joueurs, entraîneurs, dirigeants et même supporters ont réussi le pari de remettre le MCO sur rails en attendant de terminer la saison en apothéose. Vous voulez dire décrocher l'accession et réintégrer l'élite ? Absolument. Le standing du MCO ne lui permet pas de se contenter de moins que ça. Notre équipe est classée deuxième à un point seulement du leader. Si on arrive à gagner tous nos matches à domicile et grignoter quelques points à l'extérieur, je pense que l'accession ne pourra pas nous échapper. Mais il va falloir aller les chercher ces points, surtout que vos concurrents directs ne comptent pas eux aussi lâcher du lest. Vous semblez sûr de vous... Si, à 70 ans, je ne fait pas accéder le MCO cet été, je le ferai quand ? Malgré mon âge avancé, je consacre toute mon énergie au MCO. Figurez-vous qu'il m'arrive souvent de rentrer chez moi à minuit parce que je suis retenu par les affaires du club. Je me suis fait le serment de remettre le MCO à sa vraie place qui est la première division, et si Dieu le veut j'arriverai avec l'aide de tout le monde. Mais votre équipe a perdu deux précieux points vendredi à Arzew qui auraient pu lui permettre de faire un pas de plus vers la DI… Il ne faut pas oublier qu'on a joué face à un adversaire qui n'a pas encore assuré son maintien. De plus, les joueurs d'Arzew ont fait le match de leur vie en raison des fortes récompenses qu'ils ont reçues par des clubs rivaux mais aussi des gens d'Oran. Là vous faites allusion a qui ? Je n'en dirai pas plus. Ce qui m'importe a présent, c'est mon équipe. Nous avons un match important à préparer à Batna que nous devons bien négocier. Justement, vous aurez l'avantage d'affronter le CAB sans son public... Si vous considérez le huis clos comme un avantage même pour les équipes visiteuses, ce n'est pas du tout mon avis. Pour moi, il n'y a pas mieux que de jouer devant des tribunes garnies même si le MCO a beaucoup souffert cette saison de l'hostilité du public à chaque fois qu'il a voyagé. Lorsque le stade est vide, le joueur ne peut pas se transcender. Comment jugez-vous le travail accompli jusque-là par votre entraîneur Omar Belatoui ? Notre décision de ramener Belatoui en début de saison était motivée par le fait que cet enfant du club connaissait parfaitement la maison. Comme on était pris par le temps, on n'a pas voulu s'aventurer à ramener quelqu'un de l'extérieur qui aurait tardé à cerner le groupe. Et je pense que la suite nous a donné raison, puisque avec sa compétence, Belatoui a réussi à faire du bon boulot. Tant que je suis à la tête du MCO, il aura toujours ma confiance quels que soient ses résultats. Une dernière question. Que pensez-vous des nouvelles dispositions de la FAF, notamment la fameuse interdiction aux clubs de recruter les joueurs étrangers dès la nouvelle saison ? Moi j'ai toujours été contre l'arrivée des joueurs étrangers en Algérie, notamment les Africains qui ont fait du pays un tremplin pour rallier l'Europe. Je pense que si on veut élever le niveau de notre football et surtout de notre équipe nationale, il n'y a pas mieux que se tourner vers la formation. Je pense que la réforme qu'est en train d'effectuer Raouraoua est salutaire pour le football algérien.