La disparition des cinq pêcheurs originaires de la commune de Bouharoun, située à 15 km à l'est de la wilaya de Tipasa, continue à susciter beaucoup d'interrogations dans la région. Disparus depuis 9 jours en haute mer, les cinq pêcheurs qui ont choisi le port de Bouharoun, mieux structuré, au lieu de celui de Tipasa, trop exigu et peu surveillé pour embarquer sur un petit navire spécialisé dans la pêche de l'espadon, d'une longueur de 10 m environ, qui ne répond pas aux normes, restent introuvables. Selon une source bien informée, on ignore si les cinq disparus étaient en possession de titres de navigation maritime et de l'assurance des pêcheurs, outre le contrôle technique de l'espadonnier par les services compétents dudit port, qui devaient renseigner le premier responsable du bateau de pêche sur la météo, et ce, avant de prendre le large. Selon un pêcheur à la retraite, le contrôle du poids total de la barque, qui comprend le nombre de pêcheurs, le matériel de pêche et les gilets de sauvegarde, par les responsables des ports sont inévitables pour éviter tout incident, notamment lors du déchaînement de la mer. Selon cette source, l'espadonnier aurait probablement coulé avec les pêcheurs, en raison vraisemblablement d'un déséquilibre du navire dû au surpoids. Sinon comment les recherches engagées par les gardes-côtes appuyés par des moyens héliportés, outre l'alerte donnée aux responsables des ports de Ténès et d'Alger, n'ont pas pu repérer l'embarcation ? Même des bateaux sillonnant les eaux internationales n'ont pas pu localiser les cinq pêcheurs. Reste la thèse de l'émigration clandestine, mais qui est écartée puisque les disparus sont connus dans la région pour leur attachement au travail en mer. L'énigme demeure entière.