Photo : Fouad S. Depuis le 1er octobre, les pêcheurs d'espadon des ports de Bouharoun et Cherchell ne peuvent plus sortir en mer. La raison ? Une décision ministérielle du 20 septembre dernier fixant la pêche de l'espadon dans les eaux sous juridiction nationale et qui interdit la pêche ... Depuis le 1er octobre, les pêcheurs d'espadon des ports de Bouharoun et Cherchell ne peuvent plus sortir en mer. La raison ? Une décision ministérielle du 20 septembre dernier fixant la pêche de l'espadon dans les eaux sous juridiction nationale et qui interdit la pêche de ce type de poisson durant deux mois (1er octobre-30 novembre). L'objectif, selon la Direction de la pêche de Tipaza, «est d'assurer une reproduction de cette espèce, de protéger les œufs et de faire respecter la taille marchande de l'animal capturé qui est de l'ordre de 120 cm». L'espadon, poisson ovipare, atteint sa maturité sexuelle entre 5 et 6 ans. Sa période de reproduction s'effectue sur une période allant de mars à juillet. Au port de Bouharoun, ils sont 125 personnes travaillant à bord de 25 espadoniers qui n'ont plus le droit de le pêcher. «Les gardes-côtes nous obligent à rebrousser chemin. Qu'allons-nous faire durant ces deux mois de non activité ?», tempête un pêcheur. Mais si la Direction de la pêche de Tipaza confirme l'existence d'une telle décision ministérielle, la tutelle le nie carrément. «La fermeture de la pêche est comprise entre le 1er mai et le 31 août, et ne concerne que les gros tonnage, à savoir les chalutiers», affirme la responsable de la communication au sein du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. «Ceci, suppose que les pêcheurs d'espadon qui exercent à l'intérieur des 3 miles marins ne sont pas concernés», précise-t-elle. Toutefois, la décision du 20 septembre existe bel et bien. Elle est peut-être le résultat de la récente adhésion de l'Algérie à l'Internationale commission de conservation du thon (ICCAT) relative à la protection des grands migrateurs halieutiques (GMH). Dans ce cadre, la réglementation de la pêche au GMH, notamment le thon rouge et l'espadon, est soumise au dispositif de gestion de l'ICCAT. Ainsi, s'inspirant d'abord des mesures et recommandation de la FAO, du CGPM et enfin l'ICCAT, le secteur de la pêche algérien a veillé à adopter toutes les mesures ayant pour finalité la conservation et la protection des ressources naturelles.