Toutes les wilayas du pays adopteront, avant la fin de l'année en cours, un seul logiciel du registre national du cancer, a annoncé dimanche à Oran la conseillère auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Badra Benkedadra. Ce logiciel a été mis en place à Sétif et sera généralisé à toutes les wilayas du pays avant la fin 2014, a-t-elle indiqué à l'APS en marge d'une rencontre régionale sur le registre du cancer, organisée à l'institut supérieur de formation paramédicale. Le logiciel en question permettra d'élaborer un fichier reposant sur une base de données sur différents types du cancer, son évolution et le nombre de cas atteints, a ajouté Mme Benkedadra. Cette rencontre, à laquelle ont pris part des épidémiologues, des biologistes et des responsables d'établissements hospitaliers des wilayas dans l'ouest du pays, entre dans le cadre du plan de lutte contre le cancer, en application de l'instruction ministérielle de février 2014 relative à la gestion et l'organisation du registre du cancer. Pour sa part, le professeur Zoubir Fouatih, épidémiologue au CHU Oran a indiqué que cette instruction stipule la généralisation du registre du cancer au niveau national conformément aux normes en vigueur dans le monde, ajoutant que la wilaya d'Oran a été précurseur dans ce domaine en mettant en place un registre depuis 20 ans. Organisée par le ministère du secteur, cette rencontre a permis à l'assistance de mettre en exergue leur expérience locale sur les moyens de gestion du registre du cancer et de soulever des problèmes auxquels sont confrontés les responsables concernés. Entre autres préoccupations soulevées, la difficulté d'accès aux données sur les cas de cancer et l'absence de coordination entre les intervenants en matière de prise en charge des malades. Les propositions émises par les participants se sont articulées autour de la formation continue relative à l'organisation et la gestion du registre du cancer et la dotation d'établissements hospitaliers en laboratoires d'anapath (anatomie-pathologie), entre autres. Des participants ont mis l'accent sur la promulgation de textes de loi pour obliger les cliniques sanitaires privées à fournir des données sur les cas de cancer et à enregistrer les causes du décès sur des registres de l'état-civil.