Il en aura ému plus d'un avec son nouveau documentaire. Dans Foot et Immigration, diffusé ce dimanche sur Canal +, Eric Cantona est revenu sur les vagues d'immigration qui ont fait l'histoire de l'équipe de France, avec de poignants témoignages de joueurs tels que Zidane, Platini ou Fernandez et leurs proches. L'ancien attaquant de Manchester United a, ce lundi soir, évoqué ce sujet qui lui tient à cœur sur l'antenne de RMC, parlé du ballon rond comme d'un «vecteur d'intégration» inégalable. Mais pas que. Bien qu'il confie ne regarder que peu de matches, le King garde un œil avisé sur l'actualité du football et en a fait la preuve avec certaines déclarations. En lien avec le sujet qu'il est venu évoquer en premier lieu, Canto a donc commenté, par exemple, la récente polémique Willy Sagnol. « Il a quand même sept, huit joueurs de couleur dans son équipe. Son capitaine est un joueur de couleur (Lamine Sané, ndlr), alors j'ai envie de croire à une maladresse», a-t-il assuré, avant de se lancer sur le débat de l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, sur lequel il a un avis bien tranché. «Si ce n'est pas un pays de football et que c'est les Etats-Unis, je trouve ça extraordinaire. Il y a un vrai potentiel. En 1994, c'était donner la Coupe du monde à un pays où le football pouvait se développer. Au Qatar, qu'est-ce qui peut se développer ? Pourquoi faire une Coupe du monde là-bas ? Si c'est pour la donner à un pays qui n'est pas un pays de football, donnons-là à un pays où le football doit être développé. Là, je ne vois pas vraiment.» Là où il y voit plus clair, c'est lorsqu'il est question d'évoquer un entraîneur tel que Marcelo Bielsa. Pas de doute, Cantona est fan du technicien argentin à la tête de l'OM. «Il défend une personnalité. Souvent les entraîneurs sont formatés, il faut dire telle chose avant un match, telle chose après... toujours le même discours. Bielsa défend une particularité. J'aime les gens qui ne rentrent pas dans un uniforme. Il défend ses trucs, il a une façon à lui de voir les choses. Et ça a le mérite d'être défendu. C'est la preuve que ça peut marcher, aussi. La preuve qu'on peut avoir une personnalité en jouant un beau football et en ayant de résultats.» Il retrouve autant de personnalité dans un certain Zinédine Zidane, auquel il prédit une belle carrière de coach. «Ça a été un grand joueur. Il a quelque chose à transmettre. Il a surtout, je crois, une grande passion pour ça. Il le fait avec beaucoup d'humilité aussi, en prenant l'équipe réserve après avoir été adjoint. Il peut faire un grand entraîneur. «Plus hésitant lorsqu'il s'agit de se comparer à un joueur actuel comme Zlatan Ibrahimovic - «je ne sais pas, il est grand, il joue devant, il se tient plutôt droit...» - Cantona n'en reste pas moins ce personnage haut en couleurs qu'il a toujours été. Et un passionné de ballon et des choses qui s'y rattachent, comme il l'a encore si bien prouvé.