Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani a appelé mercredi à Alger au "respect" de la légalité constitutionnelle notamment en ce qui concerne le poste du président de la République et du parlement avec ses deux chambres. Lors d'une réunion avec les membres de son parti au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la nation, M. Saadani a indiqué que "ceux qui veulent porter atteinte au poste du chef de l'Etat afin d'y arriver par tous les moyens, doivent savoir que le président de la République a été élu légalement par les citoyens et il n'y a aucune ambiguïté là-dessus. Ceux-ci, a-t-il soutenu, n'ont qu'à attendre la fin de son mandat en 2019". Soulignant que le rôle des partis de l'opposition se "limite à la course à la présidence", M. Saadani s'est dit étonné que les "partis de la +Coordination+, refusent le coup d'Etat en Egypte tout en voulant que cela se reproduit en Algérie". Qualifiant de pratique politique "malsaine" l'appel de l'opposition à la dissolution du parlement sous prétexte qu'il "n'est pas habilité à réviser la Constitution", le SG du FLN a estimé que l'opposition veut porter atteinte à la plus importante institution constitutionnelle (parlement), réaffirmant le soutien du parti à cette instance au sein de laquelle il est majoritaire. Il a indiqué dans ce sens que le président de la République "attend toujours" les propositions des partis de l'opposition concernant la révision de la Constitution pour que le texte soit "consensuel", avec de plus larges prérogatives au parlement, au gouvernement et aux partis de l'opposition. M. Saadani a précisé que son parti continue d'appeler tous les partis politiques à "l'union et à l'action pour faire sortir le pays des crises qu'il traverse" saluant la position du FFS qui vise, selon lui à "construire le pays et non à entraver le rôle de l'Etat". Il a, par ailleurs, invité les députés de son parti à œuvrer pour asseoir une coordination entre les groupes de l'APN et du Conseil de la nation afin d'aplanir les problèmes auxquels ils font face. Les députés du FLN ont appelé, durant cette rencontre, à la nécessité d'unifier les rangs afin de "prémunir" le parti contre ceux qui veulent "se l'accaparer à des fins personnels". Selon un député, les problèmes auxquels le FLN est confronté sont suscités par des parties voulant que le parti reste dans une "crise sans fin" soulignant que les députés soutiennent les décisions de la direction du parti. En parallele, des députés ont, au cours de cette rencontre, critiqué la décision de la direction du parti, de créer de "nouvelles mouhafadates à leur insu". Certains intervenants n'ont pas manqué de diriger aussi des critiques à l'encontre du président du groupe parlementaire du FLN à l'APN en l'accusant de recourir au "népotisme et régionalisme".