Le bilan de l'épidémie de la fièvre Ebola a été ramené à moins de 5.987 morts dans les trois pays les plus touchés en Afrique de l'Ouest, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l'agence de l'ONU, les chiffres annoncés samedi dernier étaient erronés puisqu'ils prenaient en compte près de mille décès au Liberia qui n'étaient pas dus au virus. L'OMS fait état en effet de 3.145 morts sur un total de 7.635 cas au Liberia, de 1.530 décès (7.109 cas) en Sierra Leone et de 1.312 décès (2.155 cas) en Guinée. Lors d'un point de presse à Genève, l'OMS a affirmé qu'au moins 20.000 personnes doivent s'impliquer dans les pays touchés par la fièvre Ebola afin de progresser vers le seuil de "zéro nouveau cas". Son directeur général adjoint, le Dr Bruce Aylward a estimé que la communauté internationale serait en mesure de "prendre le dessus" sur l'épidémie à travers la généralisation d'inhumations sûres des victimes dans les trois pays les plus affectés. Un premier but a été bien atteint avec près de 70% d'inhumations sûres au Liberia et en Guinée, s'est réjoui M. Aylward qui espère pourvoir atteindre l'objectif "zéro nouveau cas" dans six mois. En Sierra Leone, un tel seuil reste difficilement franchissable dans les régions de l'ouest où l'épidémie continue de faire rage, a affirmé l'OMS selon laquelle cet objectif sera réalisé "d'ici quelques semaines". Il a à cet égard prévenu que la transmission du virus demeure particulièrement élevée, avec 1.100 nouveaux cas par semaine, contre 1.000 il y a deux mois, ce qui laisse craindre un relâchement dans la lutte contre Ebola. Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il laisse peu de chances de survie, soit en moyenne 47% pour l'épidémie actuelle.