Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a affirmé lundi à Alger que les équilibres financiers de l'Algérie ne seront pas affectés par la chute des cours du pétrole ajoutant que le gouvernement disposait des mécanismes à même de faire face à ce genre de situations. Dans une déclaration à la télévision algérienne sur l'impact de la baisse des prix du pétrole sur les équilibres financiers de l'économie nationale, le ministre a précisé que l'Algérie disposait des "mécanismes à même de faire face à ce genre de situations " et ce grâce à la "politique prudente" adoptée par le pays depuis plus de dix ans. L'Algérie a réussi grâce à sa politique à rembourser ses dettes et par conséquent à se doter d'une "plus grande capacité" à faire face à la nouvelle donne économique et d'accumuler "d'importantes réserves de change, selon le ministre qui a insisté sur la contribution du Fonds de régulation des recettes à faire face à la baisse des prix du pétrole. Les cours du pétrole ont atteint leur niveau le plus bas sur le marché international depuis près de cinq ans. Le ministre a reconnu l'impact que pourrait avoir la chute des cours du pétrole sur l'économie nationale affirmant toutefois que cette baisse figurait parmi les "questions prises en compte par le gouvernement qui a étudié toutes les éventualités et mis en place tous les scénarii" découlant de cette baisse. Concernant l'impact de la chute des cours du pétrole sur les projets programmés par le gouvernement, M. Djellab a réaffirmé la détermination du gouvernement à diversifier les sources de financement des projets de développement notamment à travers le recours au marché financier au lieu de compter uniquement sur le budget de l'Etat. Une série de projets ont été programmés et seront financés par le marché financier ce qui permettra d'"alléger la pression" sur le budget de l'Etat et lui confèrera de "grandes capacités" de financement des projets. M. Djellab a indiqué que les grands projets inscrits dans le programme du gouvernement notamment ceux relatifs aux secteurs de l'agriculture, de l'enseignement, de la santé et de l'habitat et tout ce qui a trait à l'investissement "ne seront pas affectés par le recul des cours du pétrole".