Le ministre et représentant du Front Polisario pour l'Europe, Mohamed Sidati, s'est félicité jeudi à Bruxelles de la ratification par le Parlement européen de la constitution formelle de l'intergroupe sur le Sahara occidental. "Les membres du plus grand parlement du monde ont montré une nouvelle fois leur engagement à défendre les principes que l'Union européenne proclame pour siens : ceux de démocratie, de liberté et de respect des droits humains", a indiqué M. Sidati dans un communiqué. Il a affirmé que le fait que l'intergroupe sur le Sahara occidental "soit le seul qui s'occupe du sort d'un unique territoire et de son peuple atteste de l'importance que l'Europe accorde à la recherche d'une solution au conflit", a-t-il poursuivi. Rappelant qu'un intergroupe sur le Sahara Occidental existe au Parlement européen depuis 1986, M. Sidati a déclaré que cela montre que l'Europe, dont les parlementaires représentent la population européenne dans son entier, "est sensible aux revendications légitimes du peuple sahraoui et à son aspiration à une solution juste et durable du conflit du Sahara occidental". La conférence des Présidents a ratifié la liste officielle des intergroupes constitués au sein du Parlement européen. Les 112 membres de l'intergroupe sur le Sahara occidental appartiennent à tout le spectre politique. M. Sidati a souligné "le large soutien politique que le peuple sahraoui a recueilli", rappelant que "la plupart des pays membres de l'Union sont représentés dans l'intergroupe". Le ministre sahraoui a saisi l'occasion pour remercier les députés européens, indiquant que "ceux qui ont signé et œuvré pour que l'intergroupe soit à nouveau une réalité, reçoivent l'expression de la reconnaissance du peuple sahraoui pour les efforts qu'ils ont fournis". "Le travail difficile commence maintenant", a-t-il ajouté. L'intergroupe doit s'assigner un certain nombre de tâches, notamment celle de donner une plus grande visibilité à la question du Sahara occidental dans l'agenda du Parlement européen. Il s'agit de sensibiliser sur le dernier problème colonial en Afrique, de contribuer à la recherche d'une solution au conflit par l'application du droit à l'autodétermination légitimé par le droit international et les résolutions de l'ONU et s'assurer que le Maroc respecte les droits humains fondamentaux dans le Sahara occidental qu'il occupe illégalement. "Au cours des cinq prochaines années, le Parlement européen peut jouer un rôle central dans la motivation des institutions européennes et de la communauté internationale à contribuer de façon efficace et constructive à une solution pacifique, démocratique, juste et durable du conflit du Sahara Occidental", a conclu le ministre.