Six semaines après son sacre en Ligue des Champions africaine, l'Entente de Sétif peut encore marquer l'histoire aujourd'hui au Maroc à l'occasion du quart de finale de la coupe du monde des clubs face à la formation néozélandaise d'Auckland City FC. Premier club algérien à disputer un mondial des clubs, l'ESS peut réussir un authentique exploit sur le terrain du complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat (17h00) en atteignant le carré final de la prestigieuse compétition. Jusque-là, seules trois équipes africaines ont réussi ce pari depuis la création de la compétition en 2002, à savoir le Ahly du Caire, le TP Mazembe et le Raja Casablanca. Ces deux derniers sont même parvenus jusqu'en finale. Pour ce faire, les gars de Aïn El Fouara n'ont qu'à prendre le meilleur sur le champion de l'Océanie qui a souffert lors de son match barrage pour venir à bout du club marocain du Moghreb Tétouan (victoire 4-3 aux tirs au but). Seulement pour leur sixième participation dans cette compétition (un record) les néozélandais aspirent eux aussi à écrire une nouvelle page de leur histoire en devenant le premier club de l'Océanie à atteindre les demi-finales du mondial des clubs. Ils comptent sur certaines de leurs individualités pour faire la différence, à l'image de l'attaquant argentin Emiliano Tade qui a joué un rôle majeur dans la conquête de la Ligue des champions de l'OFC en terminant meilleur buteur de l'épreuve avec six réalisations. De quoi appeler à la prudence les sétifiens même si ces derniers veulent entamer leur baptême du feu dans ce mundialito sans complexe. «Nous ne manquons pas d'ambitions dans cette coupe du monde des clubs. Les joueurs ne sentent aucune pression. Ils abordent ce tournoi sans complexe. Cela dit, il ne faudra surtout pas sous-estimer Auckland. Ils ont parfaitement su contrer Tétouan et se sont créé plusieurs occasions. Je pense qu'ils évolueront de la même manière face à nous et nous allons devoir nous y adapter. C'est une équipe très physique, mais le fait qu'elle ait déjà 120 minutes dans les jambes pourrait jouer en notre faveur», se méfie l'entraîneur de l'ES Sétif qui peut compter toutefois sur son effectif au complet durant cette rencontre historique. De son côté, son homologue d'Auckland City, Ramon Tribulietx craint que ses jouent laissent des forces après un harassant match de barrage face à Tétouan. «Nous allons devoir récupérer aussi bien que possible de notre premier match, qui nous a coûté beaucoup de forces. Sétif ressemble beaucoup à Tétouan, avec des joueurs très techniques mais une organisation peut-être légèrement plus défensive. Nous allons donc nous préparer en conséquence et j'espère que nous pourrons de nouveau livrer une bonne prestation», a déclaré l'espagnol.