La sécurité routière reste un épineux problème placé au centre des préoccupations de tous les organismes de l'Etat. En vu de quantifier ce phénomène pour trouver des solutions tangibles, il a été nécessaire de comprendre et d'analyser le comportement de l'automobiliste au volant. C'est dans cette perspective qu'Algérie Télécom a signé hier un protocole d'accord cadre avec l'université de Mostaganem. Selon cet accord, les deux organismes travailleront ensemble pour l'élaboration et la mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière. Signé par le recteur de l'université Cheikh Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Salah Eddine Seddiki, et le président-directeur général du groupe Algérie Télécom, Moussa Benhammadi, cet accord se veut «un outil d'aide à la décision permettant de déterminer avec fiabilité et en temps réel les statistiques nationales de l'insécurité routière et ses causes fondamentales», ont précisé les initiateurs du projet. Il vise en fait d'automatiser et d'informatiser la chaîne de collecte, de transfert et de traitement de toute information relative à l'insécurité routière et de rendre l'information accessible au plus grand nombre d'utilisateurs. L'élaboration de ces informations se fera, selon ce projet, sur plusieurs étapes. Il commence par l'unification de la fiche d'accidents corporels de la circulation et se poursuit par la mise en place d'un réseau pilote de collecte, qui est pour ce cas la wilaya de Mostaganem, de transfert et de traitement de l'information, ainsi que par l'intégration du système d'information géographique pour la géolocalisation des données. Les autres phases consistent en la configuration du schéma du réseau national et la définition des outils logiciels et des systèmes de bases de données à utiliser, et enfin, le déploiement du réseau national et la mise en œuvre du système national d'information. Le projet en question concerne plusieurs autres intervenants dans la sécurité routière dont le Centre national de prévention et de sécurité routière, le ministère des Transports, la Direction générale de la sûreté nationale et le Commandement de la gendarmerie nationale. Tous ces intervenants auront accès aux informations et aux analyses conclues par les deux principaux partenaires.