L'UGTA a réaffirmé, à l'occasion de son 12e congrès dont les travaux se sont achevés mardi, sa stratégie privilégiant le dialogue et la concertation avec ses partenaires (gouvernement et patronat) pour satisfaire les revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, réélu pour un nouveau mandat lors de ce congrès, a réitéré la stratégie de la centrale syndicale qui "a toujours opté pour le dialogue, la concertation et la confiance mutuelle" avec les différents partenaires afin de répondre aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Pour lui, l'UGTA a dépassé le stade de la confrontation avec les pouvoirs publics et les partenaires économiques, optant ainsi pour la voie de la concertation pour régler les problèmes des travailleurs, indiquant que la centrale syndicale est aujourd'hui une force de propositions. Il a, dans ce cadre, affirmé l'existence d'une volonté "féroce" chez l'UGTA pour asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale, tout en plaidant en faveur de la protection de l'économie nationale. Selon le patron de l'UGTA, il est nécessaire aujourd'hui, face à la chute des prix du pétrole, de booster la production nationale, condition sine qua non pour l'émergence d'une économie nationale forte et diversifiée du pays. Par ailleurs, le 12e congrès de l'UGTA a été une opportunité pour M. Sidi Saïd d'exprimer sa reconnaissance et sa gratitude au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses décisions "historiques" au profit des travailleurs algériens et de l'économie nationale. Il a cité notamment les acquis sociaux et autres mesures prises par le chef de l'Etat depuis 1999, comme ceux relatifs à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le payement anticipé des dettes extérieures et l'abrogation de l'article 87 bis du Code de travail. Dans un message adressé aux congressistes, le président Bouteflika a souligné que la centrale syndicale demeurait un "partenaire incontournable" dans la mise en œuvre du pacte économique et social de croissance signé en février 2014, lors de la réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat. Ce pacte constitue "un engagement ferme des partenaires économiques et sociaux pour la concrétisation des objectifs du programme de développement 2015-2019" et consacre "l'entreprise comme lieu de création de richesse et d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et moyen de remporter la bataille nationale de création d'emploi", a-t-il rappelé. Dans ce cadre, le chef de l'Etat a estimé que ce congrès intervenait à un "moment particulier" caractérisé par le lancement du programme quinquennal 2015-2019 pour lequel il est attendu de l'UGTA "un rôle de première importance" dans la mobilisation des travailleurs en vue d'atteindre les objectifs retenus, dans le respect de leurs droits fondamentaux et la consolidation du système national de protection sociale. A ce titre, le président Bouteflika a salué l'action de l'UGTA "pour le maintien de la paix et de la cohésion sociales, dans le contexte difficile que traverse notre région depuis quelques années, permettant ainsi", a-t-il ajouté, de "maintenir la dynamique de développement enclenchée depuis le début des années 2000 et de poursuivre l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de la population".