Les prix du pétrole ont rechuté jeudi à New York, dans un marché fébrile, où les inquiétudes sur la surabondance de l'offre ont été accentuées par des annonces jugées peu encourageantes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en février a baissé de 2,23 dollars, à 46,25 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), revenant largement sur son net rebond de la veille. "Le principal facteur de baisse, c'étaient les annonces de l'Opep, avec une hausse de sa production en décembre, alors que l'on espérait une forte baisse", a jugé Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. Dans son rapport mensuel, l'Opep a prévenu que l'offre de brut risquerait de rester structurellement excédentaire en 2015, alors que la demande a fait un léger rebond. Les cours ont également été affectés "de façon indirecte par la banque centrale suisse qui a rendu tous les marchés nerveux", en supprimant de façon très inattendue son taux plancher pour le franc, a ajouté Michael Smith. Dans l'ensemble le marché pétrolier est erratique depuis que le cours du brut a touché mardi son plus bas niveau de clôture en six ans à New York, à 45,89 dollars le baril. Mercredi, il a rebondi de plus de 2,5 dollars et, jeudi, il a tenté de poursuivre sur cette lancée à l'ouverture avant de s'orienter dans le rouge en cours de séance et d'accentuer ses pertes peu avant la clôture. "Nous avons pour le moment atteint un plancher, qui semble être de 45 dollars" le baril, a jugé Carl Larry, de Frost & Sullivan. "Les investisseurs ont envie d'une hausse, mais ils attendent que le sentiment général sur l'économie s'améliore" pour agir. De plus, "le contrat pour février sur le Brent expire aujourd'hui et ce sera le cas mardi pour celui sur le WTI", ce qui laisse penser que les échanges sont dominés par des ajustements techniques, a expliqué Tim Evans, de Citi.