Les prix du pétrole ont progressé vendredi après l'annonce de la mort du roi d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial d'or noir. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 0,99 dollar ou 2,09%, à 47,30 dollars dans les échanges électroniques en Asie après être monté de 3,1% à New York. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance montait de 1,01 dollar ou 2,08%, à 49,53 dollars. Le palais royal saoudien a annoncé la mort à 90 ans du roi Abdallah Ibn Abdelaziz Al Saoud et son remplacement par le prince Salmane. "La mort du roi Abdallah va accroître l'incertitude et la volatilité des prix du brut à court terme", estimait un analyste. "Je ne crois pas à un changement prochain de politique mais le décès (du roi) survient à un moment délicat pour l'Arabie saoudite", ajoutait la même source. Le baril de pétrole a perdu plus de 50% de sa valeur depuis son pic de juin 2014 sous l'effet de la surabondance d'offre - aggravée par la hausse de la production américaine - et d'une demande atone. L'Arabie saoudite, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est le premier exportateur mondial de pétrole devant la Russie et les Emirats arabes unis et le deuxième producteur derrière les Etats-Unis, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Le marché pétrolier comptait sur l'Opep pour soutenir les cours en réduisant sa production mais l'organisation s'y refuse, plusieurs de ses membres influents, Saoudiens en tête, préférant rogner sur les marges pour préserver leur avantage concurrentiel. Les 12 pays de l'Opep, qui pompe un tiers de l'or noir mondial, ont ainsi décidé fin novembre de maintenir leur plafond de production de 30 millions de barils par jour pour les six mois suivants.