Le rapport de l'Office anti-fraude européen (OLAF), datant de 2007, sur l'aide humanitaire européenne aux réfugiés sahraouis, a été "exhumé" des archives avec pour objectif de "faire diversion" auprès de l'Union européenne (UE), a affirmé le ministre délégué sahraoui pour l'Europe, Mohamed Sidati, dans une déclaration rendue publique samedi à Bruxelles. L'exhumation de ce rapport, vieux de huit ans, "est une tentative de manipulation et de désinformation ayant pour but d'entacher l'image du Front Polisario", est-il souligné dans cette déclaration. "En dépit des extraits publiés de ce rapport, il est établi que les campements de réfugiés sahraouis sont parmi les mieux organisés au monde. Dans les campements, le monitoring et la surveillance de l'aide sont assurés sur le terrain par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'Office d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) et la Programme alimentaire mondial (PAM), en même temps que plusieurs ONG également présentes", est-il ajouté. La déclaration a assuré que le Front Polisario et les autorités sahraouies "ont toujours été coopérants, transparents et ouverts" quant à l'aide humanitaire, relevant que "bien qu'elle soit au-dessous des besoins des populations sahraouies réfugiées, cette aide humanitaire n'en est pas moins grandement appréciée". "Une confiance et une coopération fructueuse existent entre le Croissant rouge sahraoui et les donateurs. Les réfugiés sahraouis bénéficient de cette aide dans la transparence, comme l'attestent les témoignages au quotidien des organisations internationales présentes dans les campements", a-t-on assuré. La déclaration pour qui la publication de ce rapport n'était pas "innocent", a jugé qu'elle intervenait "au moment où le conflit du Sahara occidental est sur l'agenda de l'ONU et où les violations récurrentes des droits de l'homme par le Maroc sont régulièrement, évoquées dans les institutions européennes et ailleurs". "Il est clair que le Maroc dans le cadre de sa stratégie de diversion et de manipulation, cherche à déstabiliser la population réfugiée sahraouie la privant éventuellement de l'aide, en mettant la pression sur les donateurs, notamment l'UE", a-t-on conclu.