Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, est arrivé hier en Algérie pour une visite de deux jours, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président tunisien a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement. C'est sa première visite officielle à l'étranger en tant que président de la Tunisie. Béji Caïd Essebsi avait, rappelle-t-on, annoncé durant sa campagne électorale pour la présidentielle que s'il est élu, sa première visite officielle à l'étranger sera en Algérie. Il avait réitéré cette promesse une fois élu président de la République de Tunisie. Les deux pays qui sont face à des défis communs, dont le terrorisme, ont renforcé leur coopération après la révolution du Jasmin. L'Algérie a répondu présent quand la Tunisie étaient en difficulté à cause de la chute du tourisme. En 2011, l'Algérie a octroyé un «prêt sans intérêt» de 100 millions de dollars à la Tunisie. En 2014, elle l'aide avec un montant de 250 millions de dollars. Les deux pays ont, d'autre part, la même vision pour sur la situation sécuritaire en Libye, préconisant le dialogue et refusant toute ingérence. Cette visite «offrira l'occasion aux deux chefs d'Etat de se pencher sur les voies et moyens de consolider les liens historiques de fraternité et de solidarité active entre les peuples algérien et tunisien, et de dynamiser davantage la coopération entre les deux pays, au bénéfice de leur développement mutuel et au service de la construction de l'Union du Maghreb arabe», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. La rencontre permettra aussi aux présidents Bouteflika et Caïd Essebsi de «poursuivre la concertation et la coordination entre les deux pays sur des questions d'intérêt commun, notamment au niveau des régions maghrébine et sahélienne, ainsi que de la nation arabe», a-t-on ajouté. L'Algérie a besoin d'une Tunisie stable et la Tunisie ne peut se passer d'une Algérie à l'expérience riche en matière de lutte antiterroriste.