Moscou appelle les autorités de Kiev et les insurgés du Donbass à engager des négociations directes en vue de rétablir un espace économique, social et politique commun dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Moscou appelle les autorités de Kiev et les rebelles de Donetsk et de Lougansk à entamer des négociations directes, a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en visite à Munich où il participe à la 51e Conférence internationale sur la sécurité. «La Russie continuera à œuvrer pour que la paix s'instaure en Ukraine. Nous nous prononçons avec cohérence pour l'arrêt des hostilités, le retrait des armements lourds et le lancement de négociations directes entre Kiev et les représentants de Donetsk et de Lougansk», a affirmé le chef de la diplomatie russe. Selon lui, ces négociations doivent porter sur le «rétablissement d'un espace économique, social et politique commun dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Ukraine». La Russie se portera garant de tout accord qui sera conclu entre les autorités de Kiev et les dirigeants des républiques populaires, a fait savoir Sergueï Lavrov, ajoutant que l'Allemagne, la France et d'autres pays fourniraient également leurs garanties. «Lorsque les principaux acteurs du processus de Minsk - les autorités de Kiev et les représentants des républiques de Donetsk et de Lougansk - auront conclu une entente sur l'ensemble des aspects relatifs à l'application de chaque point de l'accord de Minsk, la Russie acceptera - j'en suis convaincu - de se porter garant de ces ententes, que ce soit au sein de l'OSCE ou au Conseil de sécurité de l'ONU», a souligné le ministre. «L'Allemagne, la France et d'autres pays seront également prêts à offrir de telles garanties», a conclu Lavrov. Par ailleurs, les dirigeants russe, français et allemand réunis vendredi à Moscou ont décidé de poursuivre le travail en vue de préparer un plan commun susceptible de promouvoir le règlement du conflit en Ukraine. Les négociations sur l'Ukraine entre Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel à Moscou ont duré plus de cinq heures pour aboutir à la décision conjointe de mettre au point un document final acceptable pour toutes les parties. Les détails de ce document n'ont pas été révélés, mais on sait qu'il vise à faciliter l'application des accords de Minsk. Les parties ont décidé de poursuivre leur travail sur ce texte et de dresser un bilan intermédiaire aujourd'hui lors de leur conférence téléphonique au «format Normandie».