Baptisée rendez-vous annuel du secteur de l'informatique et de la téléphonie mobile, la première édition du Salon international du mobile, de l'internet et du télépaiement (SIMIT) qui vient s'afficher comme un lieu de rencontre et d'échange d'expériences a ouvert ses portes hier à l'hôtel Mercure d'Alger. Cette première édition, qui a vu la participation de quelques représentants d'entreprises étrangères telles que la Tunisie, la France et le Maroc, a pour but principal de vulgariser la convergence que traverse le secteur de ces nouvelles technologies -internet, mobile, téléphonie fixe, paiement mobile - et ce, dans l'optique de servir la vieille économie, modifier les habitudes et mettre davantage d'intelligence dans les transactions. Sur cet événement, M. Mohamed Ouahdoudi, directeur général de la SIRA et organisateur de cette initiative, dira : "Ce premier salon est un test, car après avoir fait des études sur le marché algérien, il s'est avéré qu'il dispose d'un important potentiel qui a besoin d'être exploité (…) En Algérie, il n'est pas du domaine de la science fiction d'envisager bientôt de régler ses factures à distance", confirmant que "la problématique n'est pas technologique ou technique, mais purement économique". Dans le même ordre d'idées, il précisera que l'objectif principal de ce salon est de sensibiliser les gens afin de passer à la vitesse supérieure pour ouvrir l'accès au télépaiement.D'autre part, et concernant la qualité du marché algérien, l'intervenant estimera que ce dernier demeure inexploité, faisant allusion aux banques qui doivent s'impliquer pour vulgariser et contribuer à la mise en œuvre du télépaiement. "L'Algérie dispose de tous les moyens nécessaires, mais ils ne sont pas utilisés ni exploités, et l'option du télépaiement est une occasion pour faciliter la tâche aux citoyens en leur permettant de retirer de l'argent de la plus simple manière, et en parallèle, cela fera gagner à l'Algérie des milliards de dinars" précisera-t-il. M. Mehdi El Akari, directeur d'une société marocaine "S2M", spécialisée dans le télépaiement, nous confiera que "l'Algérie est en retard par rapport au télépaiement, qui s'est développé et propagé dans tous les pays du monde, mais il n'est pas trop tard". Sur ce point, l'intervenant indiquera que sa firme compte s'installer dans notre pays, expliquant que les banques doivent être partie prenante de la réussite de ce dispositif par la réalisation d'un réseau interbancaire. Autre point important, la nécessité de relier les banques avec les différents opérateurs téléphoniques et de disposer d'un cadre juridique pour réglementer les systèmes bancaires et leur clientèle. Les banques algériennes entre crainte et appréhension Le Salon international du mobile, de l'internet et du télépaiement, de par son aspect professionnel, a attiré un bon nombre de spécialistes dans le secteur, mais les banques sont brillé par leur absence, car, selon des concernés, elles n'ont pas voulu s'engager avant d'avoir plus de détails sur le concept du télépaiement. Afin d'en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de M. Mohamed Ouahdoudi : "Après ce salon, nous allons établir un rapport contenant les détails ainsi que les propositions des professionnels du secteur, afin de nouer un lien entre les entreprises concernées et les banques, pour que le télépaiement soit partie prenante dans le programme gouvernementale e-Algérie 2013."