Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a réitéré hier à Alger l'attachement de son parti à faire impliquer le pouvoir et la classe politique dans son initiative de la conférence du consensus national (CNC), dont la date initialement proposée a été reportée. «Nous allons tout faire pour que le pouvoir prenne part à cette conférence car nous estimons que cela est important», a précisé Nebbou au forum de Liberté, réitérant son appel à toute la classe politique et la société civile à y assister, dont les partis de l'opposition réunis dans la Coordination nationale pour la transition et les libertés démocratiques (CNTLD). L'hôte du quotidien a précisé, à ce propos, que le pouvoir «n'a pas encore» répondu à l'offre du FFS, de même que la CNTLD et annoncé le report de la date de la conférence. Initialement proposée, à titre symbolique, pour les 23 et 24 février, la nouvelle échéance devra être fixée en «concertation» avec les parties ayant déjà adhéré à l'initiative de la CNC, a-t-il fait savoir à ce sujet. «Depuis 50 ans, le FFS a gardé la même ligne et n'appartient à aucun clan, le parti n'a fait qu'adopter une nouvelle stratégie d'adaptation», a ajouté l'intervenant, maintes fois interpellé sur la «cohésion» de son initiative de consensus et la ligne politique du plus vieux parti d'opposition. A ce propos, il a expliqué que le FFS fera connaître son «projet» en tant que formation politique lors de la tenue de ladite conférence, dans la perspective de laquelle 65 partis politiques et représentants de la société civile ont été consultés à ce jour. Interrogé sur la «légitimité» des institutions actuelles, Nebbou a estimé qu'il serait «insensé» de remettre en cause ce fait «dans la conjoncture actuelle». «Nous n'avons pas cessé depuis toujours de dénoncer et de faire de l'opposition mais pensons qu'il serait plus concret d'agir en proposant des solutions», a-t-il argumenté, tout en insistant sur le rôle de «facilitateur» entre le pouvoir et l'opposition que le parti endosse en initiant la démarche de la CNC. «Il faut relever la symbolique même de l'action de s'asseoir autour d'une même table», a observé le leader du FFS, soulignant l'impératif qu'un «maximum de convictions» doit animer les partis qui y adhérent. Le premier secrétaire du FFS a fait, par ailleurs, savoir que le président honorifique du parti, Hocine Aït Ahmed, se «rétablissait bien chez lui». Le leader historique du parti avait été sujet, ces derniers temps, à une série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), avait indiqué un bulletin de santé transmis par sa famille à la direction du parti.