Un consensus difficile à établir pour les responsables du FFS Cette situation est loin de décourager le parti de Aït Ahmed, malgré le fait que les partis du pouvoir ont renchéri à leur accord de principe de participer à cette conférence par plusieurs réserves. La conférence de consensus du FFS enregistre des échos favorables auprès de petites formations politiques. Abdelmadjid Menasra, transfuge du MSP et président du Front du changement(FC), a accepté de participer à la conférence du FFS, sans aucun préalable. La seconde réunion de consultations s'est déroulée, hier, à huis clos au siège du FC à Alger. Il a indiqué que son parti «présentera ses représentants pour appuyer le groupe de travail de préparation à cette conférence». Cette situation en porte-à-faux est loin de décourager le parti de Aït Ahmed, malgré le fait que les partis du pouvoir ont renchéri à leur accord de principe de participer à cette conférence par plusieurs réserves. A cela, s'ajoute le rejet catégorique signifié par la majorité de partis et personnalités de l'opposition. La démarche du FFS a récolté des bons points chez les micro-partis. Le Front El Moustakbel, de Abdelaziz Belaïd a également annoncé, samedi dernier à Alger, sa participation sans préalable à la conférence nationale du consensus initiée par le FFS. En revanche, le FLN, le RND, le MPA et même TAJ et l'ANR de Sahli posent de multiples conditions. Pour le président de TAJ ladite conférence doit se faire loin de tout diagnostic qui pourrait faire allusion à l'existence d'une crise qui nécessiterait le recours à une étape transitoire. Outre l'inviolabilité de la légitimité des institutions élues, le RND et le FLN demandaient à voir le contenu et les détails de l'initiative du FFS. Dimanche dernier, le MPA a conditionné sa participation à l'initiative du FFS par la non-participation des anciens dirigeants du FIS dissous à ladite conférence. Dans ce contexte, Menasra a souligné que «les partis du pouvoir n'ont pas à poser de conditions, puisque de toute façon, c'est à eux que va revenir le rôle d'appliquer les conclusions de cette rencontre», a-t-il indiqué. Le chef du FC, qui se dit parti légaliste, conditionne sa participation au rassemblement du 24 février en soutien aux habitants du Sud, notamment de In Salah, par l'autorisation de ces manifestations par l'administration. Le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, a réitéré récemment à Alger l'attachement de son parti à faire impliquer le pouvoir et la classe politique dans son initiative de la Conférence du consensus national, dont la date initialement proposée a été reportée. «Nous allons tout faire pour que le pouvoir prenne part à cette conférence, car nous estimons que cela est important», a précisé M. Nebbou. Il a réitéré son appel à toute la classe politique et la société civile à y assister, dont les partis de la Cntld. Il a précisé à ce propos, que le pouvoir «n'a pas encore répondu à l'offre du FFS. Initialement proposée, à titre symbolique, pour les 23 et 24 février, la nouvelle échéance devra être fixée en concertation avec les parties ayant déjà adhéré à l'initiative de la CNC». Le FFS fera connaître sa position en tant que formation politique lors de la tenue de ladite conférence, dans la perspective de laquelle 65 partis politiques et représentants de la société civile ont été consultés à ce jour. Le FFS qui inscrit son initiative au-delà des mandats institutionnels, souligne qu'il serait insensé de remettre en cause ce fait dans la conjoncture actuelle. Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle a mis l'accent, récemment sur la nécessité d'une volonté politique de la part de tous les partis, du pouvoir, de la société civile, des hommes politiques et toutes les parties de la société pour la réussite de cette initiative visant la consécration de la démocratie et l'édification d'un Etat de droit.